«Démissionne!», «Démission!», vous entendez, certains de nos politiciens entonner ces mots, ces derniers temps. Des mots , qu’ils n’ont jamais mis en pratique le long de leur sinueux exercice de la politique. Sous leurs coupoles s’étaient pourtant écroulés des banques centrales, des ministères de développement rural, des partis politiques et des directoires de campagne, sans qu’ils ne démissionnent.
Des régimes qu’ils avaient réduit en esclavage, ont disparu, et eux, continuent à roder autour de leurs dépouilles , fredonnant des airs de nostalgie. Agrippés aux fauteuils, il leur arrivait de mourir, toujours, sans demissioner. Frappés de cécité, ils ne démissionnent point de leur échoppe politicienne. Trois fois divorcés par les électeurs, ils n’ont pas démissionné, non plus. Que tout l’entourage, les quitte : du bureau politique, au gardien, au planton puis le chien et enfin, le compagnon de beuverie, et nullement, ils ne réfléchiront à la démission. Ils perçoivent les défaillances, les sentent même, mais s’en contre-balancent. Et parmi eux, vous verrez des prévaricateurs râler leur ignorance. Pensez-vous qu’un mauritanien sage leur accordera la moindre attention? Que sèche la main qui demande la démission de Mohamed Ould Abdel Aziz, que sèchent les deux mains d’Abou Lahab et qu’il sèche lui-même ! Voulez-vous que demissione celui qui gagné dans une élection transparente toute la confiance du peuple mauritanien ? Celui qui a rendu caduc votre pari sur l’extérieur et son agenda, vous faisant ingurgiter des gorgées d’amertume et aux pauvres de Mauritanie un élixir de joie ? Est-ce bien, celui qui a libéré les prisonniers, électrifié Ghandahar, Fallouja, Kosovo, Hay Saken, Basra, qui les a raccordé aux routes et à l’eau, qui doit démissionner ? Voulez-vous que démissionne celui qui a accordé les libertés au parlement et dans les médias, qui vous a considéré des partenaires, alors que vous ne faites que semer les embûches sur son parcours ? Voulez-vous que démissionne celui qui a unit ce peuple dans ses composantes arabe africaine, ses blancs, ses rouges et ses noirs ? Celui qui a défendu son intégrité territoriale et assuré sa sécurité, après des années de vaches maigres? Aux leaders de la démission ! Nous comprenons que la situation du poste de chef de file de l’opposition et celle de la présidence de l’assemblée soient en décrépitude, comme les hôtels, depuis que tous, sont appelés à honorer les impôts, les factures d’eau et d’électricité avec la lutte contre la gabegie et le trafic d’influence. Mais combien de fois, notre fidèle peuple vous a-t-il demandé à travers les urnes, de demissionner ? Même vos consciences -si vous en avez- vous l’ont deja demandé! Où sont-elles vos consciences ? Depuis longtemps, qu’elles ont démissionné ! ô Beni Nadir, ô Beni Ghaynougha, à ce point, vous êtes fâchés que l’officine sioniste ait été fermée ? L’histoire ne marche pas à reculons. Oui, cette officine a été réellement fermée. Mais la conscience de mon peuple et de ma nation, ne démissionnera pas !
Cheikh Sid’Ahmed Ould Amar Beyou Ancien maire d’Aoiun
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