Banque Centrale : La difficile modernisation du système bancaire   
03/07/2006

La modernisation informatique du système bancaire mauritanien est une des clés de voûte de la réforme du secteur. Celle-ci s’avère inefficace, voire même ratée avec le système GIMTEL, pour un paiement électronique en Mauritanie.

 

La BCM travaille depuis quelques temps, dans le sens de la modernisation du système bancaire, et ce à travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), avec la création de la GIMTEL, une société interbancaire chargée de la monétique et de la télé compensation des chèques et des virements, mutualisée entre l’ensemble des banques mauritaniennes.



La GIMTEL aurait dû permettre l’introduction de la monétique en Mauritanie et du paiement électronique; mais, également, et via la télé compensation, de gérer en temps réel l’échange des chèques et des virements interbancaires. Force est de constater pourtant, que ce système ne semble pas encore fonctionner.

La faute, me souligne un responsable de la BCM, à "des dessous de table, que des sociétés mondialement reconnues comme Mastercard aurait refusé de payer; on a donc attribué ce marché à une société marocaine moins rigoureuse, et moins qualifiée." Ce système aurait dû réunifier les initiatives individuelles des banques mauritaniennes quant à un paiement par voie électronique ou au niveau de bornes de retrait d’argent. Jusqu’au constat de l’échec du GIMTEL, cela a été le cas, mais deux banques mauritaniennes se sont retirées de ce projet, considérant que ce système "avait abouti à une impasse" du fait d’une mauvaise gestion du dossier de l’appel d’offres de la BCM pour le marché du paiement électronique.

"Des progrès", souligne le FMI

Suite à sa dernière mission en Mauritanie -qui a pris fin le 08 mai 2006-, le FMI (Fonds Monétaire International) avait conclu que le pays était "en progrès". Il faut rechercher cette notation du côté de la gouvernance prônée par les autorités de Nouakchott, marquée surtout par une politique monétaire prudente conduite par la BCM, Banque centrale mauritanienne. Nonobstant le ratage du système GIMTEL,un signe fort de cette nouvelle gestion "sur la base de la bonne gouvernance et de la transparence" est le taux de change identique entre le marché bancaire officiel et le marché noir, alors que l’écart dépassait 20% entre ces 2 marchés il y a 1 an!

En effet, le FMI reprochait à la Mauritanie, entre 1992 et 2004, d’avoir fourni des données financières et macroéconomiques officielles erronées. Aujourd’hui cela semble oublié, d’autant plus que le deuxième passage de la mission du FMI, au courant de cette 2ème quinzaine du mois de juin, a qualifié la Mauritanie à l’initiative de l’annulation de la dette multilatérale, pour les pays pauvres très endettés (PPTE).

Incontestablement, la Mauritanie fournit beaucoup d’efforts grâce à une politique basée sur la transparence et la gouvernance, ce qui se répercute sur sa croissance, qui devrait dépasser les 16% en 2006 selon le Fonds monétaire international.


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