La route à "deux vitesses"   
07/06/2006

Les vieilles habitudes ont la vie dure. Beaucoup de mauritaniens pensaient que l’époque des travaux publics menés en urgence juste avant le passage d’un président était révolue. Ce fait était le révélateur d’une atrophie d’un système administratif replié sur le service à rendre à une personnalité; en l’occurrence au Déchu. L’administration ne semble veiller au bon entretien des biens publics (routes et environnement) que dans la mesure où le convoi d’un chef de l’état est sensé y faire rouler sa carrosserie climatisée.



Ils font fi des dizaines de morts chaque année sur l’axe Rosso/Nouakchott! L’ENER ne fera pas le plus petit geste pour circonscrire ces décès qui auraient pu être évités, si quelques travaux de réparation avaient été entrepris, comme ce fut le cas 2 à 3 jours seulement avant la venue du Boss à Rosso (et uniquement pour cela!).
Ce constat appelle deux remarques: soit en plus haut lieu, le sort de la "populace" n’est pas encore une priorité ( et ce sort passe en partie par ces "détails infrastructurels"!), soit ces instances sont coupées de la réalité et subissent encore l’influence de conseillers malavisés quant à la description du quotidien des mauritaniens.
Quoi qu’il en soit, il est réellement temps de mettre les deniers publics à profit, dans la création et le maintien de ces infrastructures nécessaires à la mise en place d’un cadre de transport décent pour les mauritaniens.
Ce cadre passe par l’entretien des infrastructures routières certes, mais également par une égalité TOTALE entre les mauritaniens aux postes de contrôle sur cette route. Les délits de faciès courent encore la route quoi qu’en disent certains. Et il est anormal de voir son temps de voyage sensiblement allongé par la police ou la gendarmerie de contrôle, selon son appartenance communautaire! À l’heure où on parle d’unité et de citoyenneté, il est bon de recentrer les choses sur la notion d’égalité aussi! À défaut de profiter des bienfaits du service public, qu’on puisse au moins tranquillement se faire chahuter sur une route cabossée…


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