L’enfer de la fin du mois à la BMCI    
20/04/2009

Ils sont nombreux les nouakchottois qui assiègent les locaux de la BMCI pour ne pas la nommer les fins de mois. Entre ceux qui affrontent les quatre files indiennes du hall, le sésame pour accéder aux guichets et ceux qui font le pied de grue devant les bureaux des services de crédit et attendant d’empocher un « précieux visa Â», ils sont bien rares ceux qui goûtent ces moments difficiles



En effet, bien que la banque dispose de vigiles bien visibles, la pagaille qui y règne est sensible. Les plantons de l’institution encombrent tout le monde. C’est à se demander quel rôle ils tiennent dans la banque. Ils sont toujours à fureter entre les cloisons des guichets, à convoyer des chèques d’on ne sait qui. Pas moyen de les éviter. Ils sont tout le temps entre vos pattes à transmettre une requête d’untel et les recommandations d’un autre. Sûr qu’ils y trouvent leur compte les bougres ! Mais au passage, ils s’assoient sur les droits des clients. Ces derniers n’ont que l’épaule du voisin comme défouloir. Ils fulminent, maugréent et évoquent les diables de l’enfer pour châtier ces commis indélicats. Seuls les gardes chiourmes debout et surveillant les files indiennes font semblant d’être absorbés par leur boulot. Ils crient sans arrêt après les petits malins qui tentent à la moindre occasion de se faire la belle en brûlant le rang. Pendant que les préposés au convoyage de fonds poussent en sifflotant des chariots remplis à ras de thune. Oui, du fric en vrai et, plein les yeux pour ceux qui en rêvaient la veille. Mais, pas touche ! On se rince les yeux et c’est tout. Ce n’est pas sérieux de promener tant de blé devant le nez de ces messieurs et dames à la fin du mois. Un peu de mesure ! Par ailleurs, quand vous devez aller à cette banque, il ne faut pas oublier de vous munir d’un masque à oxygène car l’air sain y est rare. Vous allez devoir respirer à pleins poumons des volutes de fumées de cigarettes ou de tabac de pipe. Le « maneyjja Â», notre tabac national. On vous le soufflera à la gueule et ce jusqu’aux toilettes. C’est inouï de remarquer que personne ne lève le moindre petit doigt pour protester contre cette agression et que tout aussi bizarrement, personne ne se pose de questions quand il faut allumer une clope dans cet espace fermé. Messieurs de la banque, vous ne pouvez pas continuer à bénir le supplice de vos clients. Au nom de la loi, placardez un avis interdisant l’usage du tabac dans l’enceinte de votre banque. On a beau être la première banque du pays, on n’en soigne pas moins sa tenue. Tout de même ! 
Biri Ndiaye 


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