La CNDH salue les efforts du gouvernement mauritanien pour lutter contre l'esclavage   
15/11/2021

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a remercié le gouvernement mauritanien pour les efforts consentis dans la lutte contre l’esclavage, efforts qui ont été salués par le dernier rapport américain sur la



traite des êtres humains, et qui l’ont également été par la Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme dans son dernier discours.

Ces efforts ont été également mis en relief par le Rapporteur spécial contre l’esclavage, qui se rendra prochainement en Mauritanie à l’invitation du gouvernement.

Le rapport présenté par la Commission dimanche soir, sur les allégations portant sur l’existence d’un cas d’esclavage dans la ville d’Ain Farba, qui a été récemment publié sur les réseaux sociaux, a indiqué que la CNDH est convaincue que la loi sera strictement appliquée dans chaque cas, notant que cette conviction a été renforcée par la courageuse circulaire envoyée par le ministre de la Justice aux juges à l’issue de la Table ronde sur l’esclavage en Mauritanie en juin dernier.

Le rapport, qui a été lu par le Président de la Commission, M. Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, a précisé que la CNDH a déployé une équipe à Ain Farba au Hodh El Gharbi avec l’assistance technique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme pendant la période du 10 au 12 novembre pour vérifier l’information.

Le président de la CNDH souligne que la mission a rencontré les autorités locales, le procureur de la République près le tribunal d’Aïoun, et a eu des entretiens individuels avec toutes les parties concernées, notamment la femme qui prétend être en situation d’esclavage, ses filles, et son mari.

Il relève qu’il s’agit de la situation d’une femme de 39 ans qui se déclare en servitude car sa carte d’identité est détenue par son ancien maître, la privant ainsi des prestations versées par l’Agence Taazur. Elle allègue également que son ancien maître détient ses deux filles.

Le président de la CNDH a noté que les premiers éléments d’information vont dans le sens de l’existence d’un cas d’esclavage conformément aux dispositions de la loi de 2015, relevant que la Commission encourage les autorités judiciaires à poursuivre les enquêtes afin de vérifier les éléments qui peuvent confirmer ou infirmer le cas.

Il a exprimé la satisfaction de la CNDH pour l’empressement avec lequel les autorités judiciaires ont répondu immédiatement dans cette affaire, soulignant que la Commission engage les autorités judiciaires à continuer à lutter contre l’impunité dans le cadre de la mise en œuvre de la loi qui pénalise l’esclavage et réprime les pratiques esclavagistes.

Le président de la CNDH a déclaré que la méthodologie adoptée par son institution est de s’employer à faire prendre conscience du caractère criminel de l’esclavage dans les zones reculées à travers ses caravanes, dont la prochaine sera lancée mardi à partir d’Atar et traversera le Tiris Zemmour, l’Inchiri et le Tagant.

La Commission, dit-il, a mis en place également un mécanisme en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et les ONGs pour enquêter sur chaque cas signalé.

M. Ould Bouhoubeyni a affirmé que la CNDH s’efforce de bloquer la voie aux ennemis de la lutte contre l’esclavage dans notre pays, qu’il s’agisse de ceux qui veulent fermer les yeux sur cette pratique ou de ceux qui veulent l’exploiter politiquement et commercialement.

AMI


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