Le rapport annuel Goalkeepers de la Fondation Gates révèle de fortes disparités dans les impacts de la COVID-19   
15/09/2021

De nouvelles données révèlent que le monde s’est mobilisé pour éviter que les pires scénarios ne se  produisent ; elles soulignent la nécessité d’investissements à long terme pour garantir une reprise  équitable et des progrès continus vers les objectifs mondiaux.



SEATTLE (13 septembre 2021) - La Fondation Bill & Melinda Gates a dévoilé aujourd’hui son cinquième  rapport annuel Goalkeepers, contenant un ensemble de données mondiales mis à jour illustrant  l’impact négatif de la pandémie sur les progrès vers les objectifs de développement durable des  Nations Unies (Objectifs mondiaux).

Le rapport de cette année, coécrit par Bill Gates et Melinda French Gates, coprésidents de la Fondation  Bill & Melinda Gates, montre que les disparités causées par la COVID-19 restent flagrantes, et que ceux  qui ont été les plus durement touchés par la pandémie seront les plus lents à se remettre. En raison  de la COVID-19, 31 millions de personnes supplémentaires ont été plongées dans l’extrême pauvreté  en 2020 par rapport à 2019. Et tandis que 90 % des pays à économies avancées retrouveront les  niveaux de revenu par habitant d’avant la pandémie d’ici l’année prochaine, seul un tiers des  économies à revenu faible et intermédiaire devraient le faire.

Heureusement, face à cette catastrophe, le monde s’est mobilisé pour éviter certains des pires  scénarios. Dans le rapport Goalkeepers de l’année dernière, l’Institute for Health Metrics and  Evaluation (IHME) prévoyait une baisse de 14 points de pourcentage de la couverture vaccinale  mondiale, effaçant ainsi 25 ans de progrès en 25 semaines. Une nouvelle analyse de l’IHME démontre  que la baisse, bien qu’inacceptable, ne représente que la moitié de ce qui avait été prévu.

Dans le rapport, les coprésidents soulignent « l’innovation à couper le souffle » qui n’a été possible  que grâce à la collaboration, à l’engagement et aux investissements mondiaux au cours des décennies.  Ils reconnaissent qu’il est louable d’éviter les pires scénarios, mais ils notent que ce n’est pas suffisant. Pour garantir une reprise véritablement équitable après la pandémie, ils appellent à des  investissements à long terme dans la santé et les économies, comme ceux qui ont conduit au  développement rapide du vaccin contre la COVID-19, afin de stimuler les efforts de reprise et de  remettre le monde sur la voie de la réalisation des objectifs mondiaux.

« [L’année écoulée] a renforcé notre conviction que des avancées sont possibles mais pas inévitables »,  écrivent les coprésidents. « Si nous pouvons amplifier le meilleur de ce que nous avons vu ces 18  derniers mois, nous pourrons enfin faire une croix sur la pandémie et accélérer à nouveau les progrès  dans la résolution de problèmes fondamentaux comme la santé, la faim et le changement climatique. »

Le rapport souligne l’impact économique disproportionné que la pandémie a eu sur les femmes dans  le monde. Dans les pays à revenu élevé comme dans les pays à faible revenu, les femmes ont été plus  durement touchées que les hommes par la récession mondiale déclenchée par la pandémie.

« Les femmes sont confrontées à des obstacles structurels dans tous les coins du monde, ce qui les  rend plus vulnérables aux impacts de la pandémie », a déclaré Melinda French Gates. « En investissant  maintenant dans la promotion de la femme et en s’attaquant à ces inégalités, les gouvernements  peuvent stimuler une reprise plus équitable tout en renforçant leurs économies contre les crises  futures. Ce n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais une politique intelligente qui profitera à  tous. »

Le rapport illustre également comment le soi-disant « miracle » des vaccins contre la COVID-19 est le  résultat de décennies d’investissements, de politiques et de partenariats qui ont établi l’infrastructure,  les talents et les écosystèmes nécessaires pour les déployer rapidement. Cependant, les systèmes qui  ont permis le développement et le déploiement sans précédent du vaccin contre la COVID-19 existent  principalement dans les pays riches et, par conséquent, le monde entier n’en a pas bénéficié de la  même manière.

« Le manque d’accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 est une tragédie de santé publique », a  déclaré Bill Gates. « Nous sommes confrontés au risque très réel qu’à l’avenir, les pays et  communautés riches commencent à traiter la COVID-19 comme une autre maladie de la pauvreté.  Nous ne pourrons pas mettre la pandémie derrière nous tant que tout le monde, quel que soit son lieu  de résidence, n’aura pas accès aux vaccins. »

Plus de 80 % de tous les vaccins contre la COVID-19 ont été administrés à ce jour dans les pays à revenu  élevé et intermédiaire supérieur, certains assurant deux à trois fois le nombre nécessaire pour pouvoir  couvrir les rappels ; moins de 1% des doses ont été administrées dans les pays à faible revenu. De plus,  le vaccin contre la COVID-19 a été fortement associé aux endroits où il existe des capacités de recherche et développement et de fabrication de vaccins. Bien que l’Afrique abrite 17 % de la  population mondiale, par exemple, elle possède moins de 1 % des capacités mondiales de fabrication  de vaccins.

En fin de compte, le rapport appelle le monde à investir dans la recherche et le développement, les  infrastructures et l’innovation dans des endroits plus proches des personnes qui pourraient en  bénéficier.

« Nous devons investir dans des partenariats locaux pour renforcer la capacité des chercheurs et des  fabricants des pays à faible revenu à créer les vaccins et les médicaments dont ils ont besoin », a  déclaré Mark Suzman, PDG de la Fondation Gates. « La seule façon de résoudre nos plus grands défis  en matière de santé est de tirer parti de l’innovation et du talent de personnes du monde entier. »



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