Les opérations de maintien de la paix en Afrique ont été au centre des travaux de la seconde édition de la Conférence Annuelle sur la Paix et la Sécurité en Afrique (APSACO-2018) organisée du 18 au 19 juin 2018 à Rabat par le Think Thank Marocain : l’OCP Policy Center.
Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad et patron de la Minusma (Mali) , le Général Yohannes Gebremeskel, Commandant de la force de sécurité intermédiaire des Nations Unies, et le Général Birame Diop, Chef d’état-Major particulier de la présidence de la République du Sénégal, figuraient, parmi d’autres invités de marque. Plus de 150 participants venus d’une vingtaine de pays dont des institutionnels, des experts, des universitaires et des journalistes ont échangé sur les enjeux des opérations de maintien de la paix et les enseignements à en tirer ainsi que les moyens pouvant aider l’Union Africaine (UA) à avoir l’autonomie en matière de maintien de la paix en Afrique où sont déployées la moitié des missions de cette nature dans le monde . Les panels ont identifié les priorités pour assurer la réussite des opérations de maintien de la paix, notamment, la protection des populations civiles et le renforcement des capacités des soldats de la paix.
Les travaux de la conférence ont été suivis le 20 juin par un panel sur le phénomène jihadiste au Sahel.
Des experts ont tenté de répondre aux questions relatives aux moyens des groupes jihadistes, à leur évolution et aux solutions en cours pour y faire face. Ce panel organisé ai siège de l’OCP Policy Center a été marqué par la modération de Abdelhak Bassou, Senior Fellow à l’OCP Policy Center, la participation de Jean Marc Châtaigner, Ambassadeur envoyé spécial de la France pour le Sahel et de plusieurs experts dont Serge Daniel et Lemine Ould Salem. La thèse du recul du phénomène djihadiste au Sahel a été défendue avec la baisse des attentats en 2018 par rapport à 2017, tout comme celle de son extension, avec sa descente au Sud (jusqu’en Cote d’Ivoire) et le retour des enlèvements.
Il a été également souligné que la réponse à apporter se doit d’être outre la réponse sécuritaire, multidimensionnelle : diplomatique, politique, avec un dialogue. L’ASPACO 2018 a été encadrée avec une grande expertise par le staff de l’OCP Policy Center, fut une importante plateforme d’échanges sur les questions stratégiques et a consacré un retour en force du rôle du Maroc dans les préoccupations et enjeux de l’UA.
IOMS
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