Un séminaire sur le journalisme d’investigation international dans la région du Sahel s’est tenu du 18 au 20 avril 2017 à Ouagadougou (Burkina). Organisé par la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO ) du nom du célèbre journaliste burkinabé assassiné en 1999 et financé par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime ( ONUDC)...Â
...avec l’appui du Gouvernement américain, cet atelier a vu la participation de 60 journalistes venus de 14 pays de l’espace CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad, ainsi que des organisations comme le Global Investigation Journalism Network (GIJN), l’ Organized crime and corruption reporting project (CCCRP) et l’ International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) . Il a été ouvert et clôturé,respectivement, par les ministres de la Communication et celui des Affaires Étrangères du Burkina et donné l’occasion à des présentations sur les bonnes pratiques en matière de journalisme d’investigation, la fiabilité des sources, la sécurité numerique, les efforts menés par l’ONUDC pour aider les Etats , l’implantation des cartels colombiens sur côte africaine ainsi que le financement des groupes terroristes en Afrique de l’ouest .
Le séminaire visait à  renforcer les capacités des journalistes en termes d’investigation sur les activités de cartels de trafics de drogue, des réseaux terroristes, de blanchiment et autres activités illicites . Le rôle des journalistes a été jugé important par le responsable du Bureau de l’ONUDC à Dakar, le très respectable Samuel de Jaegere,  qui a souligné que le contexte est marqué par la faiblesse des Etats face au développement des trafics de cocaïne, du cannabis, des êtres humains, de médicaments contrefaits, des cigarettes ainsi que le blanchiment et la corruption.
C’est dans un contexte pareil a-t-il dit, que des enquêtes finissent par être abandonnées et ne mènent pas souvent à des condamnations.
L’Ambassadeur américain au Burkina Mr Andrew Young a indiqué que la Banque mondiale estime que 20 à 40 % de l’aide au développement est volée, ce qui en dirait long sur la prévalence de la corruption.
L’atelier a été une opportunité pour l’échange d’expériences entre les journalistes qui ont également examiné le plan stratégique 2017-2019 de la CENOZO ainsi que pour jeter les bases de partenariat au niveau régional et international sur des enquêtes relatives à la corruption, au crime organisé et à l’extrémisme violent IOMS
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