Ils ne présagent rien de bon, ces oiseaux de mauvaise augure qui croassent de temps à autre, annonçant la Géhenne, les précipices du ravin et l’infamie
Quelque soient nos problèmes nous ne devons plus laisser quiconque, nous convaincre de bien sombres perspectives. Y en a marre de ces éternels pyromanes! Nous sommes certes pauvres, et fainéants. Il nous arrive même de ne pas savoir ce que nous voulons. Mais nous avons maintenant la Force de l’Espoir. Nul ne doit nous ôter cet espoir, né de nos reformes politiques sous tendu par nos potentialités.Espoir, que nous avons, enfin, droit à des lendemains meilleurs. Lève toi et marche, cher compatriote ! Laisse les corbeaux croasser... En 2003, on nous disait que notre problème, c’était l’absence de l’alternance. Nous l’avions institué en 2006. On nous menaçait d’implosion si on ne libérait pas les putschistes de 2003 et 2004. Ils ont été amnistiés. C’est insuffisant, nous a-t-on dit. Il fallait juste criminaliser l’esclavage, faire revenir les déportés et trouver une solution au passif humanitaire. Nous avons entamé ces chantiers. Que de reformes, que de remises en cause ! Mais c’est toujours insuffisant, susurren-t-on. Que faut-il faire alors ? Faire reverdir le désert ? Y faire couler des rivières de miel et de lait ?
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