Détenus depuis novembre 2007, des jeunes mauritaniens soupçonnés d’appartenance à l’ex-Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC-devenu Al Qaida au Maghreb) ont été finalement extradés le 22 février 2008 en Mauritanie (via, la ville de Kiffa).
Ces jeunes ont passé plus de 3 mois entre les mains des militaires maliens qui les ont torturés, les ont passé à tabac et les ont attaché à des voitures et traîné. Des membres des services secrets algériens (SM) sont venus également les interroger dans une base militaire malienne. Certains enquêteurs algériens ont menacé de violer l’un des prévenus et lui ont signifié que sa mère était entre leurs mains et qu’ils ne manqueront pas de passer à l’acte ignoble, s’il n’avoue pas. Ces informations ont été rapportées par l’un des prévenus extradés du Mali, le 22 février dernier, avant d’être présenté au parquet et écroué le 10 mars 2008. Devant de tels faits graves les autorités mauritaniennes (qui ne pratiquent plus la torture depuis l’avènement du nouveau gouvernement) doivent interpeller les autorités maliennes et algériennes sur cette question . Même s’ils sont membres du l’IRA, du Klu Klux Klan, du Sentier Lumineux, ou d’Al Qaida, aucun étranger ne doit impunément, torturer nos compatriotes. Surtout que nous savons où mènent les tortures infligées aux salafistes. Elles en font, une fois libres, des Kamikaze. On peut franchement se passer des modèles malien et algérien en matière de traitement de ce genre de dossiers.
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