L’enseignement avant tout / Par Mohamed Mahmoud Ould Ghoulma, ancien député de Kiffa   
11/05/2015

Avant d’aborder la situation problématique actuelle de notre système d’enseignement, permettez-moi chers collègues du journal : TAHALIL-HEBDO : journal apprécié par tous, de vous préciser, à cette occasion que notre système d’enseignement...




...ne répond plus, aux aspirations de notre société, en  perpétuelle mutation parce que, ce dernier ne fixe plus les objectifs généraux de l’enseignement, dont nous aurons besoin, pour notre développement socio-culturel.
Notre système est assujetti, plus que jamais, aux méthodes dogmatiques, traditionnelles qui risqueraient d’hypothéquer, l’avenir de nos futures générations.
En effet, nos enseignants n’ont plus le niveau, en matière de savoir et de savoir faire.
Ceux-ci par manque de formation, continuent à pratiquer malheureusement, l’enseignement livresque, où l’enseignant ne fait que recopier les textes, au tableau noir pour récitation et « emmagasinage ».
Cette méthode est appelée par les pédagogues et les psychologues : « méthode de psittacisme : c’est-à-dire le perroquet ou répétition ».
Cependant, l’autre approche, est celle dite méthode active ou méthode moderne qui permettrait à l’enfant de faire des efforts, des recherches, de découvertes intuitives.
C’est celle donc de la créativité et du développement des facultés mentales qui semble être ignorée totalement par nos enseignants, partisans de l’improvisation hâtive et des méthodes dogmatiques, alors qu’à ce niveau, la compréhension et l’assimilation seront acquises par l’élève sans aucun effort de récitation.
Or, tout ce qui est récité s’évapore et sera oublié et tout ce qui est assimilé reste greffé et gradué dans les esprits des uns et des autres.
Dans cette perspective tendancieuse, la méthode moderne, rentrera visiblement en action, pour ainsi, établir le système de la communication avec le fonctionnement du feed-back.
Il faut se rappeler aussi, que savoir ne suffit pas.
Il faut savoir enseigner, c’est-à-dire communiquer, à autrui ce qu’on sait,  d’une manière ordonnée, claire, prenante, en admettant, la forme, le ton et les gestes, à la compréhension de l’auditoire.
Donc, ici le système : feed-back va pouvoir fonctionner avec phénomène :
Emetteur ____ Récepteur : Emetteur, c’est le professeur. Récepteur, c’est l’élève.
Si la communication avec fonctionnement Feed-back est bien assurée le récepteur répondra positivement dans le cas contraire il n’y aura pas de motivation ni de stimulation de la part de l’élève.
C’est le cas de notre enseignement qui vit, dans une situation psychologique d’immobilisme et de léthargie remarquable.
De cette méthode de communication nait alors la méthode interrogative qui consiste à établir des dialogues vifs entre élèves et professeur d’une part et de l’autre, entre élèves eux-mêmes, sous formes de questions et de réponses.
Cette méthode est exercée souvent par les journalistes, avec application du Feed-back dans les grandes rencontres politiques.
Bref : pourquoi nos élèves ne savent pas lire ni écrire ni parler ni calculer. C’est parce que  tout simplement nos enseignants ne savent rien, aussi bien au niveau cognitif qu’au niveau méthodologique.
Pour remettre alors la pendule à l’heure, je propose du point de vue pédagogique les mesures pratiques suivantes :
1. La création d’une commission composée de douze cadres de grandes expériences, qu’elle soit rattachée, cette commission directement à la Présidence de la République, avec collaboration de l’I.P.E.N.
Elle présentera son programme, en 5 mois pour le mettre en pratique au niveau de trois classes expérimentales, à savoir : 1ère année, 2ème année et 3ème année, pour le généraliser plus tard, au niveau de tout le cycle dans la période de 3 ans.

2. Mesure pratique :
Faire adopter, par le Parlement, un projet de loi, interdisant à tout enseignant d’exercer un autre métier.
Je rappelle, à cette occasion, aux décideurs, et, à tous les niveaux que le savoir et le savoir faire ne partiront jamais à la retraire.
Ceux-ci doivent, aussi, répondre, à l’appel pour le sursaut car le combat est long et le chemin est semé d’embûches.
Sachez bien que la Mauritanie est pour nous tous. Faisons-la, sans état-d’ame, sans complexe, sans complaisance, et sans démagogie.
Les hommes du savoir qui ont muri leurs expériences resteront utiles pour l’Etat et la nation toute entière.
L’expérience d’un ingénieur, d’un professeur, d’un inspecteur et d’un officier de l’armée de l’air devra être préservée, maintenue et soutenue par l’Etat, si ce dernier est conscient de la nécessité de construire, une République forte solide et non une République bananière.
Fait à Kiffa le 27/04/2015

Signé :
Mohamed Mahmoud Ould Ghoulma, ancien député de Kiffa
Inspecteur d’enseignement de formation à la retraite
Spécialiste en Méthodologie d’enseignement Moderne, stage accompli au Maroc, puis en France, sortant de l’ENS de Nouakchott
Tel : 22 67 01 64.



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