Candidatures sénatoriales à Chami : pour une bonne participation féminine !   
29/01/2015

Chami, cette Moughatâa nouvellement créée avec des infrastructures flambant neuves, a été le théâtre des consultations menée par une mission de l’UPR le 24/01/2014. Ainsi 12 candidats,  dont 2 femmes, sont en lice pour gagner la confiance du parti au pouvoir. La Moughtâa a déjà son ...



... Maire et son Député. Le fauteuil de sénateur, lui, apparemment très disputé actuellement, n’a jamais été pourvu par le passé. Et pour cause : depuis la création - récente - de Chami, il n’y a jamais eu d’élections sénatoriales.

Parmi les candidats, madame Boba Mint El Khaless, conseillère du Ministre de la Pêche, retient l’attention plus particulièrement. Elle jouit en effet d’atouts non négligeables :


1.      La Moughatâa se trouve à mi-chemin entre Nouakchott et Nouadhibou, sur un axe routier parallèle au littoral et non loin de celui-ci, un littoral peuplé d’Imraguens. Ceux- ci ont salué la candidature de Mint El khaless dans la leur grande majorité. Ils lui font confiance, car ils estiment qu’elle est capable d’aider à apporter des réponses à leurs problèmes. C’est pourquoi à Nouagmar, dans les villages avoisinants et dans d’autres sites habités du littoral, sa candidature a été accueillie avec pas mal d’enthousiasme. Il faut souligner que les contacts précédents établis par elle avec les citoyens de ces contrées, dans le cadre de ses missions de chercheuse, sont certainement pour quelque chose dans cette confiance qui semble assez solide entre cette experte du monde maritime et les riverains de la mer.

2.      C’est justement de ce genre d’expérience, riche de plus de vingt quatre ans de recherche et d’expertise, dans la pêche et l’économie maritime en général, que Chami a besoin. Ça lui apporte les ingrédients nécessaires à sa construction et son développement. Cette Moughatata a en effet tout intérêt à tirer le meilleur profit des  activités liées à ces domaines. Cependant, une condition fondamentale doit faire un souci permanent chez tout le monde :   la prise en compte des contraintes inhérentes au développement durable. Or, il est établi que face à ce défi, les experts ont de bonnes cartes à faire valoir. Voilà qui donne un avantage certain à la haute fonctionnaire du Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime. Ses connaissances théoriques, associées au savoir- faire acquis sur le terrain, font qu’elle s’est bâtie une vision qui intègre à la fois : préservation de l’environnement et développement socioéconomique.

3.      Sur un plan personnel, cette candidate est professionnellement connue par son engagement fort, sa passion pour ce qu’elle fait, sa ténacité. Ses détracteurs, partisans du moindre effort et des facilités qui frisent le ridicule,  y verraient du zèle qui ne leur convient pas. Et ce n’est que normal : elle dérange leur paresse, tant  intellectuelle que physique ! Car honnêteté morale, et conscience professionnelle, ne font pas souvent bon ménage chez les adeptes de la ’’politique politicienne’’. Mais ce n’est pas ce qui changera la ligne de conduite de cette technocrate bien au fait de la réalité. Sa prise de conscience par rapport aux risques encourus,  le  parcours qu’elle s’est choisi, jumelés à ses qualités humaines et techniques, lui donnent les moyens de ses ambitions. Titulaire d’un master en économie maritime, elle a accompagné depuis plusieurs années l’évolution politique du pays. Elle fait en effet depuis toujours partie de ces cadres féminins supérieurs qui se sont engagés au côté du Président Aziz.

Parrainer sa candidature actuelle pour les sénatoriales renforce son action, lui donnant l’occasion de faire davantage entendre la voix des femmes.

Il est à noter ici que la présence féminine est toujours faible dans la sphère politique, notamment à Nouadhibou.


Pour s’en rendre compte, il suffit d’interroger les chiffres, qui parlent d’eux-mêmes : Dakhlet Nouadibou compte 6 communes, 4 députés et un sénateur, tous des hommes.
En voyant comment dans notre Zone franche, les statistiques nous interpellent sur la parité entre hommes et femmes dans les fonctions politiques éligibles, je ne peux m’empêcher de crier :


 Bonjour les dégâts !
Toutefois, ces dégâts sont réversibles. Je dirais mêmes que l’on pourrait les traiter assez facilement. Il suffit d’avoir la volonté politique et de commencer sans tarder.

Les sénatoriales nous donnent une bonne occasion de le faire : allons-y.
Direction : Chami. Intégrons davantage cette localité, encore naissante, dans son environnement naturel, socioéconomique et politique. Le choix de femme experte dans l’économie maritime et de l’environnement, comme sénatrice y aidera beaucoup, à coup sûr !




Mohd Lemine Zemragui


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