Le projet FAM (Former et Agir en Mauritanie) qui a démarré au début de l’année 2011 en Mauritanie, s’est étendu à l’intérieur du pays avec la formation du 29 novembre au 03 décembre, de 30 femmes de Kiffa sur les techniques de plaidoyer et de communication.
L’AFCF (Association des Femmes Chefs de Famille) qui travaille sur ce projet en partenariat avec l’Ong française « Agir ensemble pour les droits de l’homme » et deux autres Ong mauritaniennes notamment, l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et SOS Esclaves, a déjà organisé des sessions de formations aux profit des femmes de Nouakchott, Kaédi.
Dans le cadre du projet FAM, l’AFCF a organisé du 29 novembre au 03 décembre, une session de formation aux techniques de plaidoyer et de communication au profit de 30 femmes de Kiffa. L’exécution de cette session à l’intérieur vise à renforcer les capacités des femmes responsables d’Ong et membres de la société civile, en matière de plaidoyer et de communication. Sur 20 participantes initialement prévues, Kiffa a eu à présenter finalement 30 femmes à cette session de formation. C’est dire l’importance qu’accordent les Ong de l’intérieur à ce programme FAM. Dans son mot à l’occasion de l’ouverture de la session, Mme Salimata Sy, chargée de ce programme au niveau de l’AFCF et superviseur à cet effet, a indiqué que «ce programme qui se déroule sur deux ans est soutenu par l’Union européenne et CCFD – Terre Solidaire » avant de souligner que l’objectif principal visé est «le renforcement des capacités des acteurs de la société civile mauritanienne en matière de défense et de promotion des droits des femmes ». A en croire Mme Sy, «ce programme s’inscrit dans une dynamique de protection et de promotion des droits fondamentaux des femmes mauritaniennes et entend développer un programme de plaidoyer en vue notamment d’améliorer le statut juridique qui régit la vie de la femme mauritanienne ». Ce programme contribuera à coup sûr, à l’amélioration de la situation de la femme mauritanienne afin qu’elle soit mieux imprégnée et impliquée dans la défense de ses droits. Pour sa part, le Wali Mouçaid de l’Assaba a souligné l’importance de cette formation et de la thématique qui permettra aux femmes de la localité de renforcer leurs capacités en matière de plaidoyer pour jouer le rôle qui est le sien dans la société mauritanienne. Il a incité à cette occasion aux femmes d’accorder une attention toute particulière à cette formation. A la fin de la formation, Mme Salimata Sy, a indiqué «qu’il faut que les femmes soient soudées et mobilisées pour porter un plaidoyer fort à même de contribuer à l’amélioration de la situation de la femme mauritanienne ». C’est dire qu’à l’issue de ces ateliers, les femmes mauritaniennes sortiront renforcées dans la lutte pour la défense de leurs droits. Quant aux femmes de Kiffa, elles ont exprimé leur souhait de voir ce genre de formation se renouveler afin qu’elles puissent s’imprégner mieux des techniques de plaidoyer et de communication. L’atelier s’est déroulé en présence des autorités locales et de la représentante au Ministère des Affaires sociales et de la famille. Le programme FAM, faut-il le rappeler se déroule en trois axes notamment, le renforcement des capacités des associations de défense des droits humains, la promotion de la reconnaissance des droits des femmes et le soutien aux défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile. Après Nouakchott, Kaédi, Kiffa, ce sera au tour des femmes de Nouadhibou de bénéficier de cette formation qui ouvre une nouvelle perspective à la femme mauritanienne et partant, lui permettra de jouer pleinement son rôle dans la société civile mauritanienne. Compte rendu Ibou Badiane
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