Découvertes de trois cas d’esclavage à Arafat    
23/03/2011

En collaboration avec AFCF et SOS – Esclaves, IRA – Mauritanie a soumis trois cas d’esclavages aux autorités administratives de la moughataa d’Arfat. Aussitôt informé le Hakem a réquisitionné la police pour se rendre sur les lieux accompagnée des militants des droits de l’homme des trois organisations.



Deux des esclaves, en l’occurrence, Houeïja Mint Mohamed et Meïma Mint Oumar ainsi que leurs présumés esclavagistes, respectivement, de Salka Mint Hemed et Fatimetou Mint Cheikh Sidi (professeur) ont été transférées à la Brigade des mineurs.
Sur place Fatimetou Mint Cheikh Sidi a présenté une copie d’acte de naissance mal rempli au nom de Meïma Mint Oumar en guise de preuve que celle-ci est majeure. Face au refus du commissaire, une autre copie établie sur ordre du procureur a été présenté avec l’ordre ferme que l’esclave soit remise à sa présumée esclavagiste.
Concernant l’affaire de Houeïja Mint Mohamed dont la soumission à l’esclavage est sans équivoque, la police refuse toujours l’établissement du procès-verbal devant ouvrir la voie à l’engagement des procédures juridiques requises
Quant au troisième cas, il est resté lettre morte. En effet, arrivée, chez la présumée esclavagiste, Mint Abd Announe la police à constaté, à la surprise générale, l’absence de l’esclave, Salka Mint Ahmed. Ce fait inimaginable, qui contraste avec les propos de Mint Ennoune prétendant que la fillette serait inscrite à l’école où elle poursuivrait normalement ses études, a poussé les responsables des organisations de droits de l’homme (M. Boubacar Ould Messaoud, Mme Aminetou Mint Ely et M. Biram Ould Abeïd Ould Dah) Ã  demander qu’une enquête soit ouverte, d’abord, pour retrouver la mineure ; ensuite, pour vérifier les allégations de la présumée esclavagiste.
Face à cette situation que caractérisent l’inféodation des autorités et l’implication flagrante de l’appareil judiciaire et, par delà, son Ministère de tutelle engagés, l’un et l’autre, à persévérer dans la défense aveugle des pratiques de l’esclavage et les esclavagistes, M. Boubacar Ould Messaoud, Mme Aminetou Mint Ely et M. Biram Ould Abeïd Ould Dah tout comme leurs militants s’engagent à tenir un sit-in ouvert à la brigade des mineurs jusqu’à ce que justice soit rendue et que toutes les formalités soient remplies.

 Ethmane Ould Bidiel

 


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