FAM : 30 femmes formées sur le plaidoyer et la communication   
16/01/2011

Dans le cadre du projet Former et Agir en Mauritanie (FAM ), 30 femmes responsables d’Ong ont participé du 10 au 14 janvier courant au Centre de formation en droits humains et leadership féminin relevant de l’AFCF (Association des femmes chefs de familles) et situé au quartier du Ksar.



Cette session de formation est initiée par cette association, en partenariat avec l’Ong française « Agir ensemble pour les droits de l’homme Â» et deux autres Ong mauritaniennes notamment, l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et SOS Esclaves.

Le Centre de formation en droits humains et en leadership féminin, une section de l’AFCF, dirigé par Mme Salimata Sy, Coordinatrice du projet FAM pour le compte de cette association, a abrité du 10 au 14 janvier dernier, une session de formation en « techniques de plaidoyer et de communication Â» au profit de 30 femmes issues de différentes Ong locales impliquées dans la défense des droits humains. Cette session a été dirigée par Tijani Ould Karim, consultant en droits humains qui en était le modérateur.
L’objectif principal est de contribuer au renforcement des capacités des femmes oeuvrant dans ce domaine et l’amélioration de la législation en matière de droits des femmes. Autrement dit, il s’agit d’outiller les acteurs des organisations de la société civile pour mieux défendre les droits humains en matière de mobilisation sur les droits des femmes, la promotion de la reconnaissance des droits des femmes par le canal de l’information, de la sensibilisation, la formation, le plaidoyer, la défense et l’accompagnement des femmes victimes. Mieux, il s’est agi d’inculquer des techniques aux acteurs de la société civile pour la mise en œuvre d’actions de plaidoyer et de mécanismes d’alerte et de promotion tant sur le plan local qu’international.
Ces femmes responsables d’Ongs qui viennent de bénéficier de cette formation doivent, espérons-le, pouvoir porter un plaidoyer pour l’amélioration des lois en faveur des femmes.
Il faut également souligner la participation de deux Imams membres de l’association des Oulémas de Mauritanie à cette session pour apporter un éclairage de la position de l’Islam par rapport à la législation en la matière. Une contribution jugée très utile par les participantes car, l’Imam Hademine Ould Saleck a apporté des précisions claires sur le droit musulman par rapport aux droits de la femme dans les sociétés musulmanes. Ainsi, pour mieux s’imprégner de la position de l’Islam par rapport au contexte actuel, les femmes ont posé des questions relatives aux viols, à l’inceste, à la pédophilie, aux droits de la femme sur l’éducation des enfants entres autres questions.
En tous les cas, le contenu de la formation a été apprécié par les participantes qui ont demandé la pérennisation de ce genre de formation au profit des femmes afin de leur permettre de contribuer fortement à la défense des droits humains et à l’amélioration des lois en leur faveur par la sensibilisation et le plaidoyer. De toute façon, le consultant a promis de produire un rapport de cette session qui leur servira de document de travail.
Au terme de cette session, Mme Aminetou Mint Ely, présidente de l’Afcf, a d’abord salué les participantes pour avoir activement participé à la formation mais également elle a indiqué que «les femmes qui constituent 52% de la population mauritanienne doivent être outillées pour contribuer largement au développement économique, social voire politique du pays». Pour ce faire, elle a recommandé aux participantes de se constituer en réseau pour travailler en synergie dans le cadre de la défense des droits des femmes.
Pour sa part, Mme Salimata Sy, directrice du Centre de formation et coordinatrice du projet FAM pour l’Afcf, a indiqué que le niveau élevé des débats explique le choix des participantes qui ont été à la hauteur de la thématique. Toutefois, elle a déclaré que « j’ai noté l’intérêt tout particulier que les femmes apportent à ce genre de formation. Ce qui m’incitera à créer un cadre de concertation pour élaborer une stratégie d’action commune Â». Les femmes se sont données rendez-vous après le forum social mondial prévu à Dakar en février prochain pour discuter de leur plan d’action. Des recommandations fortes ont été adressées à l’Etat mauritanien pour la participation des femmes au niveau de la sphère de décision qui demeure timide pour l’instant. Toutefois, elles ont exprimé le désir de les porter au niveau du forum social mondial de Gorée au Sénégal.
Ce projet, faut-il le rappeler, est financé par l’Union européenne à hauteur de 354.480 Euros soit environs 124 millions d’ouguiyas pour contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile et l’amélioration de la législation mauritanienne en faveur des femmes. D’ailleurs, la même session sera organisée à Kaédi du 17 au 21 janvier en cours au profit d’une vingtaine d’acteurs de la société civile. Une session que dirigera M. Malal Samba Guissé, consultant en droits humains.
Compte rendu Ibou Badiane


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