Les Salséros du Sénégal fêtent le cinquantenaire à Nouakchott   
28/11/2010

La Mauritanie et le Sénégal ont toujours partagé les choses ensemble depuis des temps immémoriaux. Ces pays qui constituent un même peuple partagent en commun, la culture, la géographie et l’histoire. Cette histoire commune a été l’occasion pour les Salséros du Sénégal, sous la complicité de Mme Kane Paya Guèye...



...pour venir à Nouakchott fêter en grande pompe et dans la diversité culturelle, le cinquantenaire de la souveraineté nationale de la Mauritanie.

Du 27 au 28 novembre, «La Case » a refusé du monde venu de tous les horizons de Nouakchott, revivre le bon vieux temps des années des indépendances. Yahya Fall et compagnie, ce mauritano-sénégalais qui vit au pays de la Téranga depuis des années, a été on ne peut plus clair. « Je suis l’illustration de l’intégration africaine. Je maîtrise mieux la musique et les coutumes sénégalaises que les Sénégalais eux-mêmes » se targue-t-il. Ce maure salséro, l’un des rares maures d’ailleurs, joue de la guitare comme il manipule la langue maure et wolof. Yahya Fall pour qui, venir fêter le cinquantenaire de la Mauritanie, son pays natal est une « satisfaction totale et une fierté inestimable». Pour ce mauritanien devenu sénégalais par la force de l’histoire, «il ne devrait pas y avoir de frontières entre nos deux pays, le fleuve est une continuité» renchérit-il. A la tête d’une forte délégation de salséros, Yahya a toujours gardé l’image intacte de la Mauritanie à l’aube des indépendances. «J’ai l’image de Me Moctar Daddah et l’histoire de la Mauritanie en tête au lendemain de la souveraineté nationale». Pendant qu’il se rappeler de la Khaima mauritanienne, Pascal Dieng du Super Cayor, l’homme à la voix d’or, Ali Penda Ndoye au saxo et Yahya Fall à la guitare régalaient les mélomanes du bon vieux temps. Avec ses vieux briscards de la musique Salsa, ils ont fait bouger plus d’un aîné. Mme Kane et ses amies des sœurs unies avec à leur tête Astou Kane, ont esquissé des pas de danse qui rappellent de vieux souvenirs de ces temps passés et qui ne reviendront jamais.
La musique chantée faisait jaillir les paroles douces et agréables pour le renforcement de l’unité nationale de la Mauritanie et la coopération exemplaire entre les Etats du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali. Ces pays qui partagent aujourd’hui l’OMVS et deux barrages, Diama et Manantali. « C’est un grand plaisir pour moi de fouler pour la première fois le sol mauritanien » indique Pascal Dieng du Super Cayor. « J’ai longtemps voulu venir en Mauritanie depuis que Moctar Daddah était aux commandes du pays » renchérit-il. Pour Pascal, le père de la nation avait jeté dès les premières heures des indépendances, les bases pour une coopération exemplaire entre trois pays : la Mauritanie, le Mali et le Sénégal. Ce premier président mauritanien, selon Pascal Dieng, est une fierté pour l’Afrique. A en croire Pascal, « Moctar Daddah a été à l’origine de la mise en place de l’Omvs en invitant ses pairs Modibo Keita du Mali et Senghor du Sénégal à venir en Mauritanie pour discuter du projet. «Cinquante ans après, nous vivons une Mauritanie florissante, avec des réalisations pour un développement durable » explique Pascal qui dit que «pour qui connaissait la Mauritanie, saura aujourd’hui que le pays a beaucoup progressé ». Les artistes musiciens sénégalais ont souhaité que le président Aziz mette en place «des infrastructures culturelles pour l’épanouissement de la jeunesse». Abordant dans le même ordre d’idées, Bassirou Sarr dira que «nous devons vivre en symbiose. La Mauritanie et le Sénégal font un et indivisible». Pour M. Sarr, «nous sommes là pour consolider nos relations vieilles de plusieurs années ». Car, « à côté d’un maure, on voit le wolof, le halpular, le soninké, en tout cas un négro ».
Après les salséros, c’est au tour d’Amy Mbengue, cette belle créature sénégalaise d’amuser une foule en délire qui a envahi toute la piste dès son arrivée sur scène. Comme à son habitude, Amy a créé le désordre autour d’elle avec ses femmes et ses filles qui dansaient en chœur le Mbalax sénégalais. «Je suis très fière d’être là sur invitation de Mme Kane Paya Guèye qui ne cesse de contribuer au renforcement des relations d’amitié et de fraternité entre le Sénégal et la Mauritanie par l’organisation de telles manifestations qui regroupent ensemble Sénégalais et Mauritaniens». Mme Kane Peya Guèye a mis les petits plats dans les grands. La communauté sénégalaise a été représentée dignement à cette grande manifestation par ses délégués au Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur.
I Badiane


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