Dans le cadre du renforcement de la société civile et de la défense des droits des femmes, un programme appelé « Former et Agir en Mauritanie a démarré dimanche 14 novembre 2010 au siège de l’Association des Femmes Chefs de Famille (Afcf). Ce programme est financé par l’Union Européenne
à hauteur de 354.480 Euros soit 124 millions d’ouguiyas. Il est le fruit d’un partenariat entre l’Ong française « Agir ensemble pour les droits de l’homme » et trois Ong mauritaniennes notamment, l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), SOS Esclaves et l’AFCF. Selon un communiqué distribué à la presse, le programme vise à «contribuer à améliorer le respect des droits fondamentaux et de la dignité des femmes mauritaniennes par des actions de sensibilisation, de formation, de plaidoyer, de dénonciation des violences, de défense et d’accompagnement des femmes victimes d’atteintes à leurs droits ». Il permettra de « garantir l’expression des défenseurs des droits humains et des acteurs de la société civile mauritanienne » et de renforcer ses capacités à défendre et à promouvoir les droits des femmes pour mieux lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. A cet effet, les Ong partenaires ont saisi cette occasion pour indiquer chacune en ce qui la concerne, sa mission et son rôle dans ce projet qui va durer 24 mois. Pour atteindre ces objectifs, les Ong ont défini trois principaux axes à savoir : le renforcement des capacités des associations locales de défense des droits humains en matière de mobilisation sur les droits des femmes, la promotion de la reconnaissance des droits des femmes par le canal de l’information, de la sensibilisation, la formation, le plaidoyer, la défense et l’accompagnement des femmes victimes et enfin le soutien aux défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile pour la mise en œuvre d’actions de plaidoyer et de mécanismes d’alerte et de promotion tant sur le plan local qu’international. Selon Mme Salimata Sy, Coordinatrice du projet et membre de l’Afcf, « la première année du programme sera consacrée au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la défense des droits de la femme et la deuxième phase sera réservée aux campagnes de plaidoyer » a-t-elle indiqué à cette occasion. Il est à préciser que chacune de ces trois associations a sa part du financement et doit travailler de manière autonome conformément aux principes fondamentaux énoncés par le programme d’action. Il a été aussi indiqué qu’une journée de lancement sera organisée avec l’implication des autorités compétentes et les acteurs concernés par le projet. Compte rendu Ibou Badiane
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