Une quarantaine de femmes migrantes ont été en formation sur le système GERME (Gérer mieux votre entreprise) niveau 1 du 12 au 18 juin à Nouakchott au Centre Guide pour la Migration. Ces femmes propriétaires et/ou gérantes d’une activitégénératrice de revenus ont appris durant ce séminaire...
...le système simplifié de la gestion d’une entreprise. Elles sont quarante femmes migrantes originaires des pays d’Afrique de l’Ouest à bénéficier d’une formation sur la méthodologie GERME niveau 1 version simplifiée pour les personnes peu scolarisées. Elles sont pour la plupart du Sénégal, du Mali, de la Gambie, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, de la Sierra Léone, du Togo et du Libéria. Il s’agit pour cette main d’œuvre migrante, de renforcer leurs capacités en matière de gestion des activités génératrices de revenus (AGR). Cette formation fait suite au projet du Bureau International du Travail (BIT) sur l’Amélioration des capacités institutionnelles pour la gouvernance des migrations de main d’œuvre en Afrique du Nord et de l’Ouest. La formation donc se traduit par l’utilisation d’images et de formules simples permettant aux bénéficiaires de mieux comprendre la façon de gérer leurs entreprises. C’est d’ailleurs pourquoi, dans un premier temps, 14 personnes issues d’Ong, de syndicats et d’Associations de migrants ont été formées en février 2010 sur les différentes techniques de gestion simplifiée de petites entreprises. Ces dernières seront chargées de former ou d’encadrer ces femmes migrantes sur la meilleure façon de gérer aussi simple que possible leurs activités. Financée par le BIT, cette formation est supervisée par deux maîtres formateurs Mohamed Lemine Ould Mohamed Mahfoudh dit Mini et Kane Yahya Aliou. Selon les formateurs, les objectifs visés par la formation sont multiples. Il s’agit de mieux faire comprendre aux participants le principe d’une migration des AGR vers le statut d’entreprise plus structurée, d’acquérir des connaissances et des techniques simples qui leur permettront d’avoir une meilleure connaissance de l’environnement de l’entreprise, de renforcer leurs capacités entreprenariales, de réfléchir à leur idée d’entreprise de départ, le cas échéant, réfléchir à changer cette idée ou de la modifier. Les modules utilisés pour cette formation concernent l’entrepreneur et son activité, l’entreprise et la famille, la stratégie marketing (le client et le vendeur), les achats, les coûts, la caisse, l’idée d’entreprise, la planification du développement de l’entreprise et le financement de son affaire. Une formation qui vient à point nommé Cette formation est bien appréciée par les récipiendaires qui ont saisi l’opportunité pour comprendre comment gérer mieux une activité économique. Selon Marie Mendy, de la Guinée Bissau, «c’est une bonne formation car elle pourra aider certaines femmes comme moi-même à mieux gérer leurs activités économiques et faire plus d’économies qu’auparavant ». Pour sa part, Mme Bintou Diédhiou du Sénégal a trouvé opportune cette formation. « C’est très bien comme formation. J’ai appris beaucoup de choses intéressantes qui pourront me permettre d’améliorer la gestion de mes activités économiques. Je pense également à aider les autres à se former pour mieux gérer leurs entreprises ». Quant à Mireye Dadié de la Côte d’Ivoire, « c’est bien d’être formée mais il faut les moyens pour financer et gérer nos projets. Il faut également l’appui des hommes sans qui, nous ne pouvons rien faire ». De son côté, Kane Yahya Aliou, maître formateur a indiqué que «d’une manière générale nos participants venus de différents horizons et de différentes activités ont un potentiel de connaissances pour lesquelles cette formation leur sera d’une grande utilité en matière de gestion ». Cependant M. Kane qui a supervisé cette formation a constaté que « le seul problème c’est de pouvoir trouver les moyens pour générer des économies. Toutefois, il faut les encadre sérieusement car ces femmes sont pour la plupart dans l’informel». A la fin de cette formation, les bénéficiaires ont reçu des attestations faisant foi de leur participation effective à ce séminaire. D’autres opportunités en perspective s’ouvrent au grand profit de la main d’œuvre migrante féminine qui souffre parce que tout simplement évoluant dans le milieu informel. Le BIT compte mettre en place des projets qui puissent aider les femmes migrantes à développer leurs entreprises. Compte rendu Ibou Badiane
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