IRA: Encore de nouveaux cas d’esclavage en Mauritanie!   
11/05/2010

Contexte : En 1997 un garçon du nom de M’Bareck, âgĂ© de 16 ans, prend la fuite de chez ses maitres, la famille Ethmane, du village de Haddad , 60 km Ă  l’Est de KaĂ©di.M’Bareck s’échappe des affres de l’esclavage arabo-berbères ; il laisse, derrière lui, sa mère Ghroumaniya, ses frères Sleylmou et Merba



Il se réfugie alors chez Alioune Ould Manza, à l’époque député de la ville de Kaédi, membre du parti-Etat (PRDS) de l’ex-dictateur Maawiya Ould Sid’Ahmed. L’élu est issue de la communauté Hratin, esclaves et anciens esclaves de Mauritanie. Sa maison est connue pour servir de lieu de refuge aux captifs fugitifs dans cette région Sud de la Mauritanie. M’Bareck vivait chez Oul Manza depuis lors.
En l’an 2000, Ghroumaniya, la mère de M’Bareck, ne jouissant pas de ses capacités d’élocution, donc muette, s’enfuit, à son tour, vers la ville de Kaédi, chef-lieu de la région du Gorgol; ses maitres, Ehel Ethmane, la poursuivent. Le procureur de la république du tribunal de Kaédi se saisit de l’affaire et décide de la leur remettre au motif qu’ils sont ses meilleurs tuteurs.
L’événement
Le samedi, 1er mai 2010, un groupe de personnes à la recherche du bois morts dans la brousse de Kaédi, trouvent un garçon de 28 ans, Laghdhaf, fils de Ghroumaniya, avec des habits loqueteux et dans un état psychologique lamentable. Il leur apprend avoir fui les maltraitances par ses maitres Ehl Ethmane. Il cherche à atteindre Kaédi. Les porteurs de bois ramènent le fuyard jusqu’à la ville et l’introduisent chez de Alioune Ould Manza. Ce dernier, choqué par l’état du jeune homme, le conduit sans tarder devant le préfet, Sidi Ould Noumane. Là, Laghdhaf déclara que sa mère, ses frères Sleylmou (26 ans), Merba (24 ans) et sa sœur Sleylemha ( 11 ans ) continuent, après sa fuite, de subir l’enfer de l’esclavage.
Le prĂ©fet et le commandant de la brigade de gendarmerie, embarquent Ă  destination du lieu dĂ©crit par le fuyard, accompagnĂ©s de Alioune Ould Manza et de Laghdhaf. ArrivĂ©s au lieu-dit Rouebina dans la zone nommĂ©e Haddad, ils constatent que le maitre a sĂ©parĂ© la femme esclave de sa progĂ©niture, dans diffĂ©rents foyers de maitres. Ils ne possèdent pas de pièces d’état-civil, ni de toit propre et se meuvent dans des guenilles; ils ne savent lire ni Ă©crire et n’ont jamais Ă©tĂ© inscris Ă  l’école.

Réaction de l’autorité
Le reprĂ©sentant de l’État pose alors une question aux maitres: « Payez-vous ces gens? Â» Les maitres rĂ©pondent par la nĂ©gative; ils prĂ©cisent, nĂ©anmoins, que les esclaves possèdent 30 tĂŞtes de moutons et un chameau, contrepartie informelle de tout leur travail.
Les autorités confisquent alors le bétail et les esclaves et s’en vont, refusant catégoriquement de poursuivre les coupables d’un flagrant délit. Donc, une fois de plus, les maitres arabo-berbères, en dépit de l’actualité du crime perpétré sur des populations serviles, bénéficient de l’impunité totale de la part du pouvoir.
Il importe de le souligner ici, la famille d’esclaves, dont les enfants ne connaissent pas leur père, a été héritée, de mère en mère, par Ehl Ethmane, puisque l’esclavage se transmet selon la ligne matrilinéaire.
Dès les premiers heures de leur arrivée à Kaédi, les membres de L’initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) de Mauritanie, tentent d’établir une relation avec les victimes pour les assister et soustraire aux tentatives, par les autorités, d’escamoter leur cas et dénaturer les faits afin d’étouffer le scandale. Le préfet empêche tout rapport avec les esclaves et refuse, à nos représentants, de les approcher ou de les photographier; les victimes demeurent, jusqu’à présent isolées, dans une maison sous le contrôle de policiers et de gendarmes en civil.
Conclusion
L’Ira poursuit ses efforts pour faire assurer à cette énième affaire d’esclavage étouffé, la publicité requise afin que l’Etat mauritanien prenne ses responsabilités et assure, aux Hratin la protection et les droits reconnus, à eux, par le droit international d’abord, la Constitution ensuite. La République Islamique de Mauritanie prétendument régie par la Charia, organise et perpétue la falsification et la fraude, sur des cas d’exploitation avérée d’être humains, seulement pour maintenir, au dessus de la loi, les privilèges et l’immunité d’une catégorie de la population, définie par sa naissance, au détriment d’’autres concitoyens, rendus mineurs et inférieurs, en vertu du même système de distinction raciste.
Fait Ă  Nouakchott le 10 Mai 2010

Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

 


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Commentaires
sneiba
sneiba1@hotmail.fr
2010-05-16 15:42:16

soyez humain m. mohamed, les versions qu’elles soient de l’IRA ou pas, l’essentiel est d’être h$onnête dans ce qu’on exprime ce n’est pas parcequ’on est défenseur de cette minable cause qu’on tient à faire l’avocat du diable. un peu d’humainté et de respect pour ces pauvres citoyens violés dans leurs droits. Ne lniez pas cette réalité tout le monde sait qu’elle existe. Si vous avez un esclave

rama
ramambareck@yahoo.fr
2010-05-13 15:59:25

c est vraiment domage que jusqu a nos jours ses pratiquent existe , je demande au present de la republique Aziz lui qui se dit pesent des pauvres et de toutes personnes qui a subit un tort dans sa vie de rendre a cette famille la joie de vivre et surtout l identite qu il n ont jamais eu

mohamed
mohamed @mail.com
2010-05-13 13:04:31

cet hestoir a ete publie sur cridem deux fois et chaqu un a sa version les deux auteur son membre de IRA qui dit la veritee personne des menteur vendeur de cause humaine quel honte I - inteligency R- regional A-affairiste

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