Les ulémas sollicités pour encourager l’espacement des naissances    
13/04/2010

Le gouvernement mauritanien a décidé de faire appel aux érudits musulmans pour encourager l’espacement des naissances, afin de réduire le taux de mortalité des femmes à l’accouchement, a rapporté mardi l’agence mauritanienne d’information (AMI, officielle). Selon l’AMI, des théologiens musulmans



ont participé au lancement d’un atelier visant à "élaborer et valider un projet de plaidoyer de l’espacement des naissances, basé sur des justificatifs de la Charia (loi islamique)". A l’ouverture de la rencontre, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à Nouakchott, Diene Keita, a salué "l’engagement" des hommes religieux dans cette entreprise de plaidoyer, en estimant que "l’amélioration des conditions de vie des populations passe par le respect de leurs croyances". "La mortalité des femmes à l’accouchement en Mauritanie est la plus forte du Maghreb arabe et l’une des plus élevées d’Afrique", a affirmé Mme Keita. "La stratégie de planification familiale/espacement des naissances pour laquelle nous voulons concevoir des outils de plaidoyer signifie des enfants en bonne santé, des femmes en bonne santé, une famille saine et à même d’offrir les meilleures chances de réussite dans la vie à tous ses membres", a-t-elle dit. Le ministre mauritanien de la Santé, Cheikh El Moctar Ould Horma Ould Babana, a affirmé que les détenteurs du savoir islamique sont "les seuls habilités à indiquer les comportements convenables à la santé et à éradiquer les mauvaises habitudes, en vue de préserver la santé de la mère et de son enfant, à travers l’encouragement de l’espacement des naissances". Le plaidoyer devrait se baser sur des versets coraniques et des Hadiths (recueils des actes et paroles de Mahomet). Le but est d’obtenir le même succès que celui obtenu par l’implication des religieux dans la lutte contre le sida, dont le taux de prévalence est particulièrement faible en Mauritanie, ont souligné des participants. Afp


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