La Mauritanie a organisé durant les mois d’Avril et Mai 2009 une campagne intégrée d’administration de la vitamine A et de déparasitage des enfants de moins de cinq ans et de promotion de l’allaitement maternel exclusif.
L’objectif recherché était d’améliorer le statut nutritionnel des groupes cibles à travers les activités de lutte contre les carences nutritionnelles. Celles-ci constituent en effet un réel motif de préoccupation si l’on sait que la prévalence sub-clinique de carence en vitamine A est d’environ 15 % chez les enfants de moins de 5 ans, que l’anémie frappe de larges couches de 6 à 59 mois, que les taux de malnutrition aigue et chronique demeurent élevés, et que l’allaitement maternel exclusif n’est que peu pratiqué (environ 20 %).
Atteindre les bénéficiaires jusqu’à leur domicile
Pour relever ces défis, le gouvernement, avec l’appui de l’UNICEF a renforcé les stratégies utilisées systématiquement depuis plus de trois ans : la stratégie mobile de « porte-à -porte » qui consiste à trouver près de 500.000 enfants jusque dans leur domicile pour leur administrer la vitamine nécessaire et les déparasiter. En outre, 80 % des femmes en âge de procréer ont été ciblées pour recevoir des informations sur l’importance de l’Allaitement Maternel Exclusif dans la réduction de la malnutrition. Le pays étant très étendu, il a été subdivisé en deux blocs, de manière à ce qu’aucun enfant, si éloigné soit-il, ne soit oublié. Pour ce faire, 4 jours durant, un millier d’agents de santé et de relais communautaires ont suivi une formation sur l’intérêt de ces interventions intégrées à haut impact qui visent à sauver la vie et la vue de couches vulnérables. A cette fin, ils ont parcouru de longues distances parfois avec des moyens du bord comme dans cette zone du Gorgol où il a fallu emprunter des calèches en vue de mettre en oeuvre cette stratégie d’intervention de masse vers les communautés, un dispositif complété par la distribution dite de « rattrapage », mis en place dans les structures de santé des grandes agglomérations.
Vaste partenariat pour une couverture optimale
« Les populations affectées par les carences en micronutriments (vitamine A, fer et iode) ont des capacités de production réduites », reconnaît le responsable de la nutrition à l’UNICEF. « C’est pourquoi, ces campagnes s’inscrivent parfaitement comme une contribution significative au développement économique du pays ». Pour cette raison, le concours des principaux acteurs de la société a été sollicité : autorités administratives régionales, élus, société civile ont apporté leur appui aux prestataires de santé. En y ajoutant le partenariat développé avec certaines ONG internationales basées dans les régions, la campagne a permis d’assurer une couverture qui, dans certaines régions, a largement dépassé les attentes. Une raison supplémentaire qui amène les autorités sanitaires et leurs partenaires au développement à inscrire la supplémentation en vitamine A comme un élément essentiel dans la Stratégie Nationale pour la Survie de l’Enfant adoptée en 2008.
Mais pour réaliser une couverture complète et adéquate en vitamine A, il est indispensable d’assurer un deuxième passage dans six mois. L’activité est inscrite dans l’agenda du Ministère et celui-ci n’entend pas limiter ses ambitions à ce stade dans la perspective de pérenniser cette intervention.
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Pour toute information complémentaire :
Mohamed Ag Bendech, Nutrition Specialist, UNICEF Nouakchott, magbendech@unicef.org
Ines Lezama, Nutrition Officer, UNICEF Nouakchott, ilezama@unicef.org
Alpha N’Gaidé, Programme Communication Officer, UNICEF Nouakchott, angaide@unicef.org
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