Dans le cadre de la célébration, le 08 mars 2017, de la fête internationale de la femme, l’Ong Protection de l’Environnement et de l’Ecosystème (PEECO) et le Réseau Régional des Associations de Jeunes (RERAJ) de la wilaya de Nouakchott, en partenariat avec le MASEF ...
... et le FNUAP, ont organisé une conférence débat sur le thème : « Connaissance des droits et autonomisation des femmes des quartiers démunis de Nouakchott». Cette activité qui a vu la présence massive des femmes et des jeunes, a eu lieu le 10 mars à la nouvelle maison des jeunes de Nouakchott. D’emblée, Mme Mama Kane, vice présidente de PEECO, a souligné dans son intervention à cette occasion, que « notre consortium apportera sa contribution à la promotion des moyens durables pour les femmes à travers des séries de formations pour la conduite des activités génératrices de revenus (ARG), pour accélérer l’Agenda de 2030 et pour la création d’un élan vers la mise en œuvre effective des nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD8), et d’autres engagements existants sur l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la protection de leurs droits». Pour sa part, Mme LO Khadijetou Cheikh, représentant le FNUAP, a fait le lien entre les ODD et le code du statut personnel. Elle a également indiqué que pour assurer le 5ème ODD, il faut réaliser les quatre premiers. Elle est ainsi revenue amplement sur le code du statut personnel tout en se réjouissant de la présence massive des femmes et des jeunes filles qui montre tout l’intérêt que ces dernières accordent à la promotion de leurs droits. Mme LO a aussi souligné que la Mauritanie fait partie des pays où la scolarisation est très importante environ 102%. Mais le problème, selon elle, c’est au niveau des zones rurales où il y a un manque total d’infrastructures qui se trouvent très éloignés des zones d’habitations. Il s’y ajoute l’absence des NTIC (nouvelles technologie de l’information et de la communication). Mme LO Khadijetou Cheikh a également parlé des cas de mariages précoces qui mettent fin aux cursus scolaires des jeunes filles notamment dans les zones rurales. Dans une présentation antérieure, Mme LO a fait l’état des lieux des protocoles et conventions relatifs aux droits de la femme signés par la Mauritanie, leur niveau d’application et les mesures à prendre pour la promotion de leur application. Tout comme elle est revenue sur les défis à relever. Pour sa part, Mme Salimata Lam, Coordinatrice à SOS Esclaves, elle a indiqué qu’aujourd’hui, les femmes sont sur une nouvelle démarche face aux grands défis à relever pour la promotion de leurs droits. Selon elle, le code du statut personnel, en dépit de sa protection des droits des femmes, doit être revu afin que les femmes soient libérées du joug d’antan. « Cela doit motiver davantage notre combat afin que la femme soit beaucoup plus responsabilisée» a-t-elle soutenu. Quant à Mr Nigel Imonieya, coordinateur du consortium et chargé de programme à PEECO, « il faut que les femmes se réunissent pour créer une synergie d’actions à l’occasion du 08 mars » a-t-il dit. Selon lui, «la fête du 08 mars doit être une opportunité pour les femmes de poser le vrai débat, soulever les problèmes et dégager des pistes de solutions» poursuit-il. «Cette rencontre doit servir à l’évaluation par les femmes, de leurs problèmes afin de prendre connaissances des acquis et des défis à relever ». Car, dit-il, « c’est bon de faire des exposés, mais il faut évaluer le parcours », renchérit-il. Après la conférence débat, les participants ont eu droit à une démonstration de préparation d’eau potable à base de chlore par Mme Caboré Olympo et Mme Kalassa Jean d’Arc (deux formatrices burkinabé) mais aussi de confection de savons au profit de 18 femmes issues des 9 moughataa de Nouakchott. I.Badiane
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