AFCF : Fin de formation des assistantes sociales   
23/09/2016

L’atelier de formation des assistantes sociales de l’AFCF a pris fin ce 22 septembre 2016. L’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) a clôturé cette formation de trois jours par un débat entre participants. Ces derniers ont soulevé des questions qui...



... tournaient autour des rapports entre assistantes sociales et autorités judiciaires dans le cadre de la gestion des victimes. Au cours des débats sanctionnant la fin de la formation, les participants ont insisté sur le rôle important que jouent les assistantes sociales des Ong par leur travail et leur présence sur le terrain.
Dans son mot de clôture de l’atelier, Mr Juan José Lavin Suarez, Coordinateur Général du Bureau Technique de Coopération espagnole en Mauritanie a soutenu que cette formation est très importante pour les assistantes sociales en ce sens qu’elle contribue au renforcement de leurs capacités. Il s’est réjoui de voir un nombre important de femmes qui se sont intéressées à cette formation. Toutefois, il a souligné que pour mieux faire cette mission, il faut avoir des capacités requises, une méthode de travail pour que l’action soit efficace et réussie. Et cette formation est organisée pour justement renforcer les capacités des assistantes sociales dans la prise en charge et l’accompagnement des victimes. « Votre rôle est très important parce que vous êtes les relais entre les victimes et les autorités locales » a-t-il dit en substance. « Pour nous, c’est un privilège de travailler avec une association dynamique et engagée comme l’AFCF » a-t-il ajouté. Il a enfin soutenu que l’action que mène l’Afcf est d’autant plus importante que leur partenariat a atteint aujourd’hui un niveau très élevé et « la Coopération espagnole s’en réjouie ». Sur l’approche genre, Mr Juan a souligné que c’est une question importante. Car la femme est un moteur de développement mais il est aussi convaincu du rôle que joue la femme mauritanienne dans le pays en dépit des inégalités sociales qui handicapent l’émancipation de la femme. « Pour faire marcher une société, il faut l’implication des femmes » dit-il. Selon lui, la prise en charge des victimes diffère selon les personnes et le niveau de responsabilité. C’est pourquoi, l’accent a été mis lors de cette formation sur le genre et toutes les questions ont été abordées à cette occasion pour mieux comprendre ce concept. Il a encouragé les participants dans leur ensemble pour le travail qu’ils abattent dans leurs différentes localités respectives à Nouakchott comme à l’intérieur du pays.
De son côté, Mme Salimata Sy, vice présidente de l’AFCF a tenu à son tour, à féliciter les participants à cette formation. « Votre métier est capital, exaltant mais aussi très difficile. Servir par votre secours les autres. Ces faibles hommes, femmes et enfants qui ont parfois perdu l’espoir de recouvrir leurs droits ou même de revenir à la société … » a-t-elle souligné. « …seul un surpassement de soi, vous permettra de vaincre ces situations difficiles des hommes victimes d’autres hommes. Vous êtes dans l’écoute, l’accompagnement et suivi des victimes enfants et adultes et pour chacune d’entre elles et pour chaque cas vous avez un langage et un comportement approprié » a-t-elle soutenu.
Ces soldats de l’humanisation de notre humanité, ont appris durant trois jours, les pédagogies pour une mise à jour de leurs compétences et connaissances qui seront d’un grand apport pour un véritable soutien des victimes.
Toutefois, la vice prĂ©sidente de l’AFCF a indiquĂ© que « le dĂ©fi reste  grand, mais la force de nos convictions, notre dĂ©termination et le soutien de nos partenaires nous permettront de le relever ». Selon toujours Mme Salitamata, de grands chantiers ont Ă©tĂ© ouverts grâce Ă  l’action militante des femmes, le soutien de bonnes volontĂ©s et des partenaires techniques et financiers comme la CoopĂ©ration espagnole Ă  travers son programme MASAR, mais aussi cette action a permis de gagner des batailles. « Je reste convaincue que nous viendrons Ă  bout des maux qui affectent notre sociĂ©tĂ© avec l’ensemble des acteurs concernĂ©s et que nous pourrons un jour dire que ces pratiques faisaient partie de notre histoire lointaine » espère-t-elle. Et pour ce faire, « nous devons redoubler d’efforts, combiner nos forces et Ă©nergies afin de maintenir les acquis et rĂ©aliser notre ambition », conclut-elle.
I.Badiane


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