L’Ordre national des Avocats de Mauritanie a organisé, mardi à Nouakchott, avec la collaboration avec la fondation allemande Hanns Seidel, un colloque sur le rôle de l’avocat dans la prévention de la torture. Le ministre de la justice, M. Sidi ould Zein, a indiqué, dans son mot d’ouverture, que ...
... le respect des Droits de l’Homme est considéré comme une doléance et un noble objectif pour la réalisation duquel les Etats démocratiques et les organisations internationales déploient tous les efforts. Il a, ajouté , qu’à la tête de ces droits figure le droit à la protection contre la torture avec tout ce que cela comporte comme la sanction des auteurs et l’indemnisation des victimes de cette pratique, précisant que la torture est considérée comme une violation grave des droits de l’homme que la loi interdit. Et le ministre d’ajouter que la constitution mauritanienne stipule que la torture et ce qu’elle représente comme pratiques inhumaines sont interdites, rappelant que les amendements constitutionnels de 2010 ont fait de l’esclavage et de la torture des crimes contre l’humanité imprescriptibles. Il a noté que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a donné des instructions pour l’édification d’un Etat des institutions qui rompe définitivement avec les pratiques de torture et tous les autres actes inhumains. Il a, enfin, souligné que le gouvernement, en exécution de ces disposition s’atèle à la mise en place de programmes concrets garantissant des droits et des libertés, précisant qu’il a adopté, à ce sujet, un projet de loi créant un mécanisme national de prévention de la torture. Pour sa part, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Mauritanie, Me. Cheikh Ould Hindi, a présenté son institution, en détaillant ses domaines d’intervention et son rôle en matière de défense des Droits de L’Homme de manière générale et la prévention de la torture, en particulier. Il a, en outre, passé en revue le rôle pionnier de l’avocat dans le domaine, notant que la rencontre permettre d’édifier les avocats sur le rôle qu’ils doivent accomplir afin de prémunir cette attitude inhumaine. Pour sa part, le Dr. Bokhan Labah, le délégué régional de la fondation allemande Hanns Seidel, a mis en exergue l’intérêt du colloque pour l’initiation des participants aux modalités appropriées de prévention de la torture. Deux jours durant, les participants suivront un lot de communications traitant des sujets relatifs au cadre juridique de la lutte contre la torture, au rôle de l’avocat dans la dénonciation de cette pratique et aux outils modalités de prévention de celle-ci. Ont assisté à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la défense nationale, le président de la cour suprême, le procureur général près la cour suprême, le wali de Nouakchott ouest, la présidente de la communauté urbaine de Nouakchott et le président du syndicat des journalistes de Mauritanie.
AMI
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