La grande campagne d’assainissement de la ville de Nouakchott se poursuit pour la 2ème semaine consécutive dans un climat où prévalent le sérieux, la discipline et le sens des responsabilités.
Les travailleurs des départements ministériels ont pris place dans les lieux prévus à cet effet aux premières heures de la matinée. C’est ainsi que les ministres, secrétaires généraux, directeurs généraux supervisaient les équipes de nettoyage qui ont été réparties dans tous les quartiers de la capitale. La ville a été divisée en 3 grands secteurs dont chacun regroupe 3 moughataa, de manière à faire en sorte que chaque moughataa sera nettoyée par les fonctionnaires et travailleurs de 3 ou 4 ministères. Les effets de la première semaine de la campagne sont visibles. C’est ainsi que l’on constate une évolution remarquable en matière de propreté, même si les choses diffèrent d’une moughataa à l’autre. Dans ce cadre Me Sidi Mohamed Ould Maham, président de l’Union Pour la République (UPR) a apprécié ce qui a été réalisé au cours de la 1ère semaine de la campagne et demandé, au cours d’une tournée dans les différents secteurs dont le parti supervise le nettoyage, les militants de redoubler d’efforts pour contribuer efficacement à cette campagne afin qu’elle puisse atteindre ses objectifs en donnant à Nouakchott le visage qui lui sied en tant que capitale du pays. Pour en savoir plus sur l’évaluation de la 1ère semaine cette campagne par les citoyens et recueillir leurs avis sur le meilleur moyen de préserver la propreté de leur ville, le reporter de l’AMI a rencontré certains d’entre eux qui ont loué ce qui a été fait, estimant que c’est la première campagne sérieuse entreprise où tous participent du Président de la République au simple citoyen. Ils ont demandé la mise en place d’un plan pratique et intégré pour préserver la propreté de la capitale où le citoyen est mobilisé et conscientisé sur son rôle central dans cette campagne à travers un programme de sensibilisation qui lui est destiné. De la moughataa de Dar naim, un des points de regroupement des ordures Mme Hawa Demba Sy, chef de division comptabilité à la CNSS a précisé que cette campagne est importante à plus d’un titre mais qu’elle n’aboutira pas tant que sa pérennité n’est pas assurée au quotidien car, dit-elle, le volume des déchets domestiques est énorme tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des foyers. Les familles, poursuit-elle, sont appelées à prendre conscience de l’importance de l’hygiène et de l’assainissement notant que le citoyen est le premier responsable de la propreté de sa cité, insistant sur la nécessité de la sensibilisation de tous les citoyens. De la moughataa du Ksar, M. Souleymane Ould M’bareck commerçant a indiqué que cette campagne est indispensable relevant que le nouveau marché du Ksar abrite près de 15% des habitants de la capitale qui s’occupent pour la plupart de la vente de pièces détachées d’automobiles, mais aussi produits alimentaires et boissons. "Nous, habitants de cette zone, a déclare M. Souleymane, en dépit de l’intérêt de la propreté et de l’hygiène, nous avons subi des préjudices du fait de la décision de l’Etat car nous faisons vivre nos familles de ces activités et maintenant nous voilà dans la rue sans travail". Il a demandé aux autorités d’oeuvrer à la pérennité de la salubrité de la cité et à réserver un lieu hors de la capitale pour ce genre d’activités (vente de pièces détachées auto, etc.) soulignant que si cela est réalisé, tout le monde y trouvera son compte. El Hacen Ould Sallahi, travaillant dans une des boutiques de pièces détachées au Ksar, a fait remarquer que cette campagne est importante pour tous mais, ce qui lui manque, c’est la pérennité. En ce qui nous concerne, dit-il, nous avons besoin d’une solution durable pour notre activité c’est à dire fixer un endroit où l’on peut transférer le marché. Peu importe s’il est dans ou hors de la capitale. M. Mohamed Ould Monah, chargé de mission auprès de la commission nationale de la jeunesse a estimé que la campagne est venu à son heure de la part du Président de la République et contribue à donner le visage décent à notre capitale. M. Mohamed Ould R’Hina, activiste politique dans la moughataa de Teyarett a loué la campagne sollicitant la mise en place d’un outil de suivi participatif garantissant sa pérennité. Mme Haja Mint Maazouz, maire adjoint de Teyarett a demandé d’impliquer les citoyens de manière efficiente dans l’action visant la propreté de leur ville par le biais d’une sensibilisation qui leur fait comprendre leur rôle central dans cette opération, requérant à son tour des mécanismes assurant de ne pas faire de retour en arrière.
AMI
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