Le tout nouveau Centre des Jeunes Dirigeants (CJD-Mauritanie) a tenu ce dimanche 22 mai au Centre international des conférences de Nouakchott un séminaire de formation sous le thème ‘‘se former pour mieux entreprendre’’. Le séminaire s’est...
....ouvert en milieu de matinée par un mot du secrétaire général du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, en présence du secrétaire général du ministère délégué à l’emploi, du Président de la communauté Urbaine de Nouakchott, de M. Christophe Praud, membre du CJD France, et des membres du bureau exécutif du CJD Mauritanie emmenés par le Président national M. Dy Ould Ahmed Ould Zein.
Un grand nombre d’invités était présent à l’ouverture de ce séminaire thématique parmi lesquels on notait la présence de M. Hans Georg Gerstenlauer, ambassadeur,délégué de l’Union Européenne, l’ambassadeur du Sénégal, M. Mahmoudou Cheikh Kane, et d’autres invités et participants. Dans son discours d’ouverture du séminaire, M. Dy Ould Zein, Président national a insisté sur l’importance de l’entreprenariat en Mauritanie, notamment celui des jeunes, en tant que fer de lance de la création d’emplois et de richesse dans notre pays.
M. Ould Zein rappelle l’importance de la formation des jeunes dirigeants pour se fixer des objectifs, pour réaliser des études de faisabilité, pour monter un plan d’affaires, pour avoir des relations solides et fiables avec son banquier, avec les impôts, avec l’administration, etc…
Le Président du CJD Mauritanie rappelle la nécessité d’un soutien actif de l’Etat aux jeunes dirigeants d’entreprises , soutien dont le CJD Mauritanie avait rappelé l’importance, dès son congrès inaugural en décembre 2010, lorsqu’il avait préconisé qu’une forte incitation fut donnée aux jeunes entrepreneurs auteurs de projets créateurs d’emplois, incitation qui peut prendre la forme d’exonérations de taxes, y compris de doits de douane, sur les projets conduits par les jeunes entrepreneurs.
Prenant la parole, M. Christophe Praud, chef d’entreprise lui-même, et membre du CJD France rappelle que la formation est essentielle pour le jeune dirigeant qu’elle aide à se former pour lui-même, mais également pour les autres. Christophe Praud : ‘‘La formation s’adresse à soi, mais également aux autres, pour rendre les autres plus performants…
Il est important de se poser la question de la finalité de l’entreprise… Une entreprise est un être vivant qui se crée, qui vit, et qui se meurt… Il faut en avoir conscience, essayer d’anticiper, pour qu’elle vive le plus longtemps possible…
Il faut que le dirigeant soit formé sur ‘‘les parties prenantes’’, les enjeux de demain, qu’est-ce qui fait qu’un investisseur nous soutient, qu’est-ce qui fait que lorsqu’on lui explique notre stratégie, il va dire : ‘‘ok, je te soutiens, je te finance ton projet…’’
‘‘Un des enjeux de demain sera de travailler, en termes de formation sur ces 6 parties prenantes : actionnaires, fournisseurs, clients, salariés, société civile (y inclus les ministères, les services), et l’environnement…
En France, on a mis en place un parcours de formation, appelé Copernic, qui dure 2 ans, complètement innovant, qui traite de plusieurs sujets, comme la complexité – du métier de dirigeant, la diversité – comment créer de la richesse avec la diversité des ressources de mon entreprise ?
‘‘ Les compétences… Savoir évaluer, sur une échelle de 1 à 10, où se trouve mon collaborateur, et comment il peut progresser, car s’il progresse, il fait progresser l’entreprise…’’
‘‘Ensuite, la médiation, comment traiter la relation avec les gens, les collaborateurs, est-ce que le patron est celui qui donne le travail, ou est-ce qu’il y’a une vision, avec des résultats mesurables ? J’ai personnellement acquis, grâce au CJD, une expérience, une puissance de compréhension du travail de dirigeant que je n’avais pas avant’’…
‘‘Cette capacité de se former, entre pairs, sans dire on est bons, ou on est mauvais, est quelque chose qui m’a beaucoup apporté dans mon parcours de chef d’entreprise…’’
Après l’intervention de M. Christophe Praud, c’est M. Abdelwahab Chinghitti, investisseur venu d’Arabie Saoudite qui prend la parole pour souligner l’importance de l’investissement, notamment privé dans un pays comme la Mauritanie, qui recherche actuellement une voie solide pour poser les bases de son développement économique et social.
M. Chinghitti souligne l’importance de créer et de favoriser des programmes pour que les jeunes dirigeants d’entreprise soient encouragés et stimulés dans leurs projets, notamment par la création de banques et d’organismes capables de financer les soumissions et les participations aux appels d’offres.
Après une pause, le séminaire reprend avec une intervention de Malik Fall, expert en entreprenariat, qui s’exprime de manière très didactique sur ‘‘ Culture entrepreneuriale et dispositifs d’appui aux porteurs de projets d’entreprises en Mauritanie’’.
M. Fall insiste sur le lien entre culture d’entreprise et développement, entre démocratisation de la création de valeur et réduction de la pauvreté. En effet, la naissance et le développement d’un tissu entrepreneurial et la réduction du chômage sont intimement liés, selon M. Fall, dans un pays ou le secteur informel représente 2/3 des entreprises du pays, et compte 150.000 micro-entreprises, qui peuvent devenir plus prodcutives et qui peuvent créer plus d’emplois, puisque le chômage tourne encore, officiellement à 32 %, en 2010.
Il est clair, pour M. Fall, qu’il faut encourager le reflexe de création d’entreprise, de prise d’initiative, en vue de créer de la richesse.
Interviennent ensuite M. Mohamed Abdallahi Ould Louly, enseignant, sur le thème ‘‘ Pour une école et une université formatrices d’entrepreneurs’’, M. Balla Touré, consultant, sur le thème ‘‘ Création et gestion d’entreprise agricole, quelle formation?’’
A la fin des interventions, une foire aux questions a été ouverte, avec la modération assurée par M. Ali SY, Secrétaire général du CJD Mauritanie, et l’appui de Christophe Praud, du CJD France, également expert en stratégie d’entreprise.
Les échanges ont duré jusqu’un peu avant 13 heures de clôture du séminaire. Rappelons que le CJD Mauritanie est une organisation de jeunes dirigeants mauritaniens, membre d’un mouvement international qui s’étend à 10 pays, France, Maroc, Monaco, Québec, Tunisie, République tchèque, Tunisie, Bénin, Cameroun, Algérie, et Mauritanie crée en 2010, ayant tenu son congrès inaugural en décembre dernier, et dont le but est de réunir les jeunes dirigeants dans un cadre favorisant l’esprit d’entreprise, d’initiative et le jeune dynamisme entrepreneurial.L’organisation est dirigée par M. Dy Ould Ahmed Ould Zein.
Compte rendu : Ahmed Baba Ould Hamoud (CRIDEM)
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