Le Gouverneur de la BCM sait-il, ce qu’il veut ?   
12/09/2009

Mauvais signe ! Aucune information ne filtre quelques jours après l’arrivée en Mauritanie d’une mission du FMI. Les experts du FMI ont été reçus par le nouveau staff économique sur lequel on fondait -incorrigibles optimistes que nous sommes-, des espoirs, en voie d’être déçus



Les discussions entre les deux parties reprennent après une année de rupture et traiteront de plusieurs sujets dont la mise en oeuvre des engagements pris par la Mauritanie, les dépenses extrabudgétaires, la situation des réserves et du taux de change.

C’est dans le cadre de ce  dernier point et en raison de l’écart considérable entre le taux officiel et le taux du marché parallèle que le gouverneur Sid’Ahmed Ould Raiss a reçu jeudi dernier les représentants de l’association des bureaux de change. Devant eux, il a tenu –de source digne de foi- un discours très incompréhensible.

« Les gens du FMI sont là, ils vont voir la situation, il faudra qu’on s’entre aide Â» leur a-t-il dit.

Les échangistes ont réagi : « qu’est ce que vous nous demandez, à nous, qui n’avons pas obtenu des devises de la BCM depuis 2006 Â» ?
Le gouverneur serait resté évasif : «il faut qu’on s’entre aide» a-t-il poursuivi.

Les représentants des bureaux de change ont alors demandé au gouverneur de la BCM d’engager la lutte contre le marché noir des devises car ses acteurs ne respectent pas la loi, ne paient pas de taxes et travaillent dans l’opacité.

Réponse du gouverneur : « si on s’attaque à eux, ils vont fuir, (idwrou yeuherbou)»
La rencontre s’est achevée sans résultat après d’autres échanges plus ou moins superficiels.

 


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Commentaires
DINE
dine09@YAHOO.fr
2009-09-13 13:34:30

Merci pour cet article. Il ne revient pas à la BCM de s’attaquer au marché parallèle par des moyens physiques mais c’est le rôle de la police économique. Dans tous les pays du monde, les bureaux de change collectent les devises auprès des touristes mais ne perçoivent pas de devises de la banque cantrale pour les redistribuer. Les bureaux de change n’ont pas pour rôle de dictezr aux autorités la conduite à tenir dans des conditions normales mais peuvent demander l’exéution des engagements pris au titre de la réglementation si ces engagements exisitent. Je crois que ce schéma n’est plus réaliste.

Baba
Baba_yb2009@hotmail.com
2009-09-13 13:01:57

N’est il pas trop tôt pour accuser le nouveau Gouverneur par rapport à la politique du change? Les bureaux de change se sont habitués à l’assistanat et ont toujours demandé à la BCM de les servir en devises aux fins de les revendre à leur tour sur le marché noir, ce qui n’est pas une bonne idée. Le Gouverneur a raison, si la BCM sattaque au marché parallèle dans une opération de police, ce sera comme un coup de pied donné maladroitement dans la fourmilière, ce qui ne garantit pas que les "fourmis" ne vont pas se regrouper ailleurs avec avec une nouvelle organisation encore plus sophistiquée. C’est fini le temps où des fonctionnaires véreux créent ou soutiennent des "bureaux de change" pour les ravitaillser en devises aux frais des contribuables et aller spéculer avec le pactole recueilli sur le marché noir. Le gouvenreur a aussi raison de dire que la situation est en train d’être examinée avec le FMI et que les orientations retenues de manière consensuelle seraient les seules aptes à satisfaire la demande globale dans la transparence et le gestion parcimonieuse des reserves de change du pays. Cela dit l’article est honnête.Mais l’association des bureaux de change est vite allée en besogne. Baba

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