La journée du 25 avril a été marquée à Silbé par un important événement dans cette partie du Toro qui du reste est très enclavée mais aussi d’accès difficile. L’événement a suscité une forte mobilisation des autorités administratives, des Ongs de développement, des élus locaux et des responsables des coopératives. Au menu, un groupe privé en collaboration avec un bailleur ont lancé une opération pour répondre à un défi, celui de fournir des semences de qualité avec la mise en valeur d’un périmètre de 300 ha.
Au terme d’un accord les coûts seront financés pendant 5 ans par le bailleur. Ainsi l’établissement «Najah» et la coopérative «Solidarité» de Silbé ont fusionné. Le président de ce groupement Cheikh Mohamed Mahfoudh secondé par Papa Malick ont fait preuve de maturité et de sens de responsabilité pour mener à bien les travaux de la journée.
A l’entame des travaux Papa Malik vice-président du GIE a souhaité la bienvenue aux participants. Il dira que depuis l’invention de l’agriculture par l’homme, les semences ont constitué le facteur de production le plus important. Il a ajouté que la semence est un produit biologique non polluant et souligné que le développement de l’agriculture est imputable au premier plan à la création de nouvelles variétés. Toujours dans son intervention, il a rappelé les vœux du président de la République qui a lancé un appel au Peuple mauritanien pour assurer le développement de notre agriculture, ce qui passe par la généralisation de l’utilisation des semences de qualité.
Enfin, il a souligné la nécessité d’œuvrer pour une concertation entre utilisateurs, producteurs et services techniques pour la réussite de cette opération.
Le chef du projet d’appui au développement du Brakna sud (PADB), M.Youba Fall au cours de son intervention a exprimé ses remerciements à tous les assistants adressant ses «vives salutations et remerciements,tout d’abord à Monsieur le Hakem de Boghé et à toutes les autorités administratives et municipales lesquelles , malgré leurs multiples occupations ont tenu par leur présence à donner une grande importance à cet événement, ce qui ne manquera pas de nous encourager, nous organismes d’appui, mais aussi les populations bénéficiaires, surtout en ce moment ou ce genre d’efforts est bien souhaité».
Au passage il a remercié toutes les personnes qui ont participé à cette rencontre et souhaité que les débats et analyses débouchent sur des recommandations pour permettre l’amélioration en quantité et qualité de la production de la filière semencière du GIE du haut Fleuve, de « Solidarité » de Silbe et « Najah », ce qui aidera les coopératives de la zone en réhabilitation et les grands périmètres comme le PPG de Kaedi et le CPB de Boghé de réaliser de bons rendements.
Plusieurs autres participants sont intervenus pour apporter des réponses à la problématique des semences. Certains ont exprimé leurs inquiétudes par rapport aux attentes du chef de l’Etat de voir les mauritaniens exploiter 25000 ha qui ne sont pas encore disponibles eu égard aux multiples équations qui se posent, mais également le déficit en matière de quantité de semences .De nos jours 317 tonnes de semences sont disponibles alors que les besoins sont estimés à plus de 3000 tonnes. La programmation triennale est nécessaire pour assurer aux producteurs pour éviter le déficit. Pour certains la réhabilitation de certains périmètres doit se terminer avant le démarrage de la campagne .Des participants ont demandé à ce qu’il ait une certaine primauté des zones de productions de semences pour résoudre le problème de l’écoulement par peur qu’une catastrophe ne s’installe au niveau des établissements producteurs .
D’autres ont soulève un problème crucial celui de l’approvisionnement en semences du fait du désengagement de l’Etat qui a libéralisé ce secteur.
Kalidou Ngaide CP/Brakna
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