La Banque mondiale soutient la pĂȘche en Mauritanie   
18/03/2015

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvĂ© aujourd’hui un financement d’un total de 22 millions de dollars en vue de renforcer la gestion, la gouvernance et le traitement de la pĂȘche en Mauritanie et en GuinĂ©e. Le financement destinĂ© Ă  ces deux pays est un volet du Programme rĂ©gional ...



... des pĂȘches en Afrique de l’Ouest (PRAO), qui consiste en une sĂ©rie d’opĂ©rations portant sur neuf pays et comportant plusieurs phases. La Banque mondiale a approuvĂ© ce programme en 2009 afin de garantir le maintien Ă  un niveau optimal de la productivitĂ© des ressources halieutiques en Afrique de l’Ouest. Les autres pays bĂ©nĂ©ficiant de projets en cours d’exĂ©cution dans le cadre de ce programme sont Cabo Verde, le Ghana, la GuinĂ©e-Bissau, le LibĂ©ria, le SĂ©nĂ©gal et la Sierra Leone.
 
« La pĂȘche est un facteur clĂ© de la sĂ©curitĂ© alimentaire, de la nutrition et de la crĂ©ation d’emplois en GuinĂ©e et en Mauritanie, qui sont deux des pays les plus pauvres et les plus vulnĂ©rables au monde. Les poissons et les produits de la pĂȘche reprĂ©sentent en moyenne 17,9 % de l’apport en protĂ©ines animales. Les estimations du Groupe de la Banque mondiale indiquent que l’amĂ©lioration de la gouvernance de la pĂȘche et de la gestion des ressources halieutiques pourrait engendrer des bĂ©nĂ©fices durables d’au moins 2 milliards de dollars supplĂ©mentaires par an, indique Colin Bruce, directeur chargĂ© de l’intĂ©gration rĂ©gionale pour la RĂ©gion Afrique de la Banque mondiale. En promouvant une pratique durable de la pĂȘche, en intĂ©grant les petits acteurs du secteur Ă  de nouvelles chaĂźnes de valeur et en amĂ©liorant la coopĂ©ration rĂ©gionale sur des ressources communes, on agira en faveur des populations pauvres et vulnĂ©rables qui dĂ©pendent de la pĂȘche et on contribuera ainsi Ă  la sortie de crise et au redressement post-Ebola. »
 
Les populations cĂŽtiĂšres de Mauritanie et de GuinĂ©e sont confrontĂ©es Ă  de multiples difficultĂ©s : croissance Ă©conomique trop faible, faim et pauvretĂ© mais aussi vulnĂ©rabilitĂ© face aux effets du changement climatique. La crise Ebola, qui frappe la GuinĂ©e depuis dĂ©cembre 2013, a entraĂźnĂ© la fermeture des frontiĂšres terrestres du pays, perturbĂ© les transports aĂ©riens et Ă©puisĂ© les ressources de l’État. DestinĂ© avant tout au sous-secteur de la pĂȘche artisanale, ce projet devrait contribuer activement Ă  la premiĂšre phase de relance aprĂšs la crise Ebola en soutenant les populations pauvres et vulnĂ©rables qui dĂ©pendent de la pĂȘche et des ressources halieutiques.
 
Le projet poursuivra la promotion de la coopĂ©ration rĂ©gionale pour une meilleure gestion des pĂȘches en se concentrant sur la rĂ©duction de la pĂȘche illĂ©gale, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e, tout en aidant les pays Ă  s’atteler Ă  d’autres dĂ©fis communs. Le maintien de la productivitĂ© des ressources halieutiques et le dĂ©veloppement de la filiĂšre des produits de la pĂȘche permettront d’accroĂźtre les moyens de subsistance des pĂȘcheurs, ce qui participera Ă  la rĂ©duction de la pauvretĂ©.
 
Le PRAO a dĂ©jĂ  permis de rĂ©aliser de grands progrĂšs dans l’amĂ©lioration de la gestion des pĂȘches et de l’état des ressources marines dans d’autres pays qui participent Ă  ce programme. Au LibĂ©ria, les cas de pĂȘche illĂ©gale ont Ă©tĂ© rĂ©duits de 83 %. L’introduction d’une gestion des pĂȘches conduite par les populations locales au SĂ©nĂ©gal a permis de reconstituer les ressources, certaines communautĂ©s constatant une augmentation de 133 % de l’efficacitĂ© des captures. Pratiquement tous les pays ont atteint un taux d’enregistrement des flottes artisanales de 100 %.
 
Dans le sillage des investissements prĂ©cĂ©dents, la Mauritanie recevra 12 millions de dollars de la part de l’Association internationale de dĂ©veloppement (IDA), auxquels s’ajoute un cofinancement de 7 millions de dollars provenant des fonds d’affectation spĂ©ciale du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Pour sa part, la GuinĂ©e recevra 10 millions de dollars pour renforcer Ă  l’échelle nationale les institutions et les activitĂ©s liĂ©es Ă  la pĂȘche, pour amĂ©liorer les moyens de subsistance des pĂȘcheurs et pour lutter contre la pĂȘche illĂ©gale, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e.
 
« Selon l’USAID, la pĂȘche illĂ©gale, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e coĂ»terait Ă  l’Afrique de l’Ouest jusqu’à 1,3 milliard de dollars par an, note Berengere P. C. Prince, responsable du PRAO pour le Groupe de la Banque mondiale. Les pĂȘcheries d’Afrique de l’Ouest appartiennent Ă  un Ă©cosystĂšme marin plus vaste et commun Ă  l’ensemble des pays de la rĂ©gion. Le projet approuvĂ© aujourd’hui appuiera la coordination rĂ©gionale entre la Mauritanie, la GuinĂ©e et les autres pays concernĂ©s. Il luttera contre la pĂȘche illĂ©gale, non dĂ©clarĂ©e et non rĂ©glementĂ©e, et amĂ©liorera l’état et la durabilitĂ© des pĂȘcheries. »


WASHINGTON, 16 mars 2015 –


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