Conscience et Résistance (CR) sort de la clandestinité: Timide reformulation du discours politique    
13/11/2007

Les congressistes de l’organisation «Conscience et Résistance» en conclave à Nouakchott les 2 et 4 novembre derniers au titre du «Congrès Saidou Kane» ont décidé de sortir de la clandestinité à l’issue d’ un moratoire d’observation de 6 mois qu’ils ont donné au gouvernement issu des élections de mars 2007.
CR intègre à visage découvert le champ politique pour devenir une association à caractère politique engagée à poursuivre, comme toujours, son combat en faveur des droits humains. Le 5 novembre les sympathisants de CR, et les responsables de l’opposition démocratique dont Saleh Ould Hanenna ont assisté à la conférence de presse animée par Jemal Ould Yessa, Mohamed Lemine Ould Dadda, Bala Moussa et Hanevi Ould Dehah.



Lors de cette conférence on apprendra que CR a remanié sa hierachie : Le sympathique et convivial Mohamed Lemine Ould Dadde a été élu président de l’organisation en remplacement de Feu Saidou Kane, Jemal Ould Yessa quitte la fonction de porte parole et devient simple membre au moment où CR se dote de deux portes parole : El Arbi Ould Saleck et Hanevi Ould Dehah
Devenue une association à caractère politique qui ne cherche pas le pouvoir mais dont l’autonomie et l’indépendance impliquent la non appartenance structurelle à l’opposition ou au pouvoir du moment- comme le stipule la résolution finale du Congrès-, Jemal Ould Yessa répondra Ã  une question relative à la nature de CR , habituée et moulée aux chocs frontaux avec le pouvoir mais qui aura avec la nouvelle réorientation de la peine pour un éventuel exercice d’équilibrisme entre le pouvoir et l’opposition en Mauritanie
Les très habile Ould Yessa qui a souligné que les convictions de CR n’ont guère changé a concédé qu’un tel exercice est délicat nécessitant dira-t-il , soit des facultés d’acrobatie, ce à quoi nous ne sommes pas habitués, soit un certain discernement, un certain calme, une certaine raison, ce à quoi, non plus, on n’est pas habitués, ajoutera t-il Et de poursuivre : « Nous entrons dans une expérimentation assez difficile. Nous le faisons parce qu’aujourd’hui, malgré tout ce que nous avons dit en termes de constats sur le caractère très décevant des reformes dans l’appareil d’Etat, il est bien évident, pour nous, que la Mauritanie est clairement sortie de la dictature».
La conférence de presse a également abordé un ensemble de sujets dont celui du droit à la double nationalité. Ould Yessa l’opposant historique à Ould Taya et à Ould Haidalla avant lui du temps où il n y avait pas de FDUC, ni Â«cavalerie du changement» est Ã©galement revenu sur un autre thème qui prouve que les convictions de CR n’ont guère changé au delà d’une timide reformulation du discours politique «Le caractère ethnique de l’hégémonie n’a pas changé. Le pouvoir économique, militaire et politique reste entre les mains d’une certaine communauté. Nous l’avons toujours dit et ça nous a valu l’appellation «Flam blanc». Une expression qui ne nous gène pas outre mesure. Même en dehors du critère ethnique, dans le cadre de la domination à l’intérieur de la communauté hégémonique, l’injustice tribale se perpétue». Ça c’est du pur CR !


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés