Les partis d’opposition qui ont participé aux scrutins du 23 novembre ont annoncé le 28 novembre lors d’un point de presse tenu à Nouakchott qu’ils pourraient boycotter le second tour du scrutin prévu le 7 décembre en raison des «indicateurs de fraude et de la faiblesse de la CENI».
«Nous pourrons suspendre notre participation aux élections si l’incompétence de la CENI se confirme, si la manipulation et la falsification des procès-verbaux se poursuivent, et si les autorités maintiennent leur ingérence en faveur d’un parti politique : nous sommes en face d’ indicateurs de fraudes et d’une incompétence de la CENI», a déclaré Abdessalam Ould Horma président du parti Sawab en présence des présidents des partis : APP, El Wiam, Tawassoul et RD respectivement MM. Messaoud Ould Boulkheir, Boidiel Ould Houmeid, Jemil Ould Mansour et Moustapha Ould Abeiderahamne. M. Ould Boulkheir a en outre accusé la CENI «d’incompétence et d’irresponsabilité » . «Le traitement réservé par la CENI-Lekhrouti aux scrutins est irresponsable et scandaleux, il y a manipulation des résultats favorables à l’APP avec ciblage de l’APP et de son président», a-t-il déclaré. «Ma notoriété n’est pas tributaire des résultats de ces scrutins», a indiqué Messaoud Ould Boulkheir soulignant que «l’attitude de la CENI ne portera pas préjudice à la stature des hommes». Le boycott brandi par les partis d’opposition du second tour des municipales et législatives pourrait jeter du discrédit sur les scrutins du 23 novembre boycottés par 10 partis d’opposition regroupés au sein de la coordination de l’opposition démocratique (COD). Des observateurs estiment impossible la tenue d’un deuxième tour le 7 décembre et même au 14 du même mois, compte tenu du retard enregistré dans la proclamation des résultats et des recours éventuels à prendre en compte, le tout, dans la confection des bulletins de vote qui exigent, eux aussi, du temps chez l’imprimeur.
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