Les élections législatives et municipales qui devaient se tenir depuis octobre 2011 en Mauritanie et qui furent récemment programmées le 12 octobre 2013 ont de nouveau été reportées au 23 novembre afin de surpasser des griefs avancés par l’opposition dialoguiste de la Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP)...
...et faire participer la Coordination de l’Opposition démocratique (COD) qui avait décidé le 12 août de boycotter les élections estimant qu’elles sont «une mascarade décidée de manière unilatérale». Le report a été demandé le 20 août à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par la majorité présidentielle (plus de 40 partis) et les trois partis qui forment la CAP (APP, Wiam Sawab) lesquels ont déjà dépêché des missions pour préparer leurs investitures. Le président Aziz a accepté le 14 août à Néma le principe du report des élections pour permettre à «toutes les force politiques» d’y prendre part ainsi que la révision de la composition de la CENI qui ne comporte pas des représentants de la COD (11 partis) et la création d’un observatoire des élections. La CENI a indiqué dans un communiqué publié jeudi 22 août que les élections législatives et municipales sont reportées au samedi 23 novembre 2013 pour le premier tour et au samedi 7 décembre en cas de deuxième tour. Le gouvernement a pris le même jour un décret convoquant le collège électoral aux mêmes dates. La COD n’a pas encore réagi à cet important développement même si la tendance à la participation en son sein est plus forte que celle des boycottistes fixés, dit-on sur des problématiques liées à la supervision politique des élections et l’utilisation des moyens de l’Etat par le parti au pouvoir (UPR). De leur coté, les trois partis qui forment l’Alliance patriotique (MPR, Adil, RD) n’ont pas réagi et semblent avoir été dépassés par ce dernier développement.
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