Le feuilleton des coups d'Etat est la cause pricipale du recul du pays, dixt Ould Bettah   
30/05/2013

Mahfoudh Ould Bettah, le président du parti Convergence nationale démocratique (CND), était l’invité de notre confrère, Teghiyoulah, dans son émission télévisée Hiwar- littéralement Dialogue- du mercredi 29 mai, à 22H.



Entouré des membres de son bureau exécutif, Ould Bettah a passé en revue les principes fondamentaux de son parti et la place qu’il occupe sur la scène politique nationale.

Avant de passer aux thèmes de l’émission qui sont: la situation politique, économique, sociale et sécuritaire du pays.

Avant d’aller direct au vif de la rencontre, le président de la CND a expliqué la stratégie politique de la phase transitoire de 2006 après le coup d’Etat qui évincé Ould Taya du pouvoir.

Parmi ces points, il a énuméré la réforme de la justice, la gestion transparente des élections, la mise sur place d’une administration proche du citoyen.

A propos d’une question sur le passif humanitaire et la question de l’esclavage, l’ancien ministre de la justice de l’ère CMJD a dit que le gouvernement de la transition n’avait pas le temps et les moyens pour résoudre ces deux questions fondamentales et qui sont selon lui les principes de l’unité nationale et de la citoyenneté.

S’agissant de la situation générale du pays, Mahfoudh Ould Betta a affirmé que "le feuilleton des coups d’Etat est la cause principale du recul que vit la Mauritanie encore".

Au cours de cette Ă©mission, Ould Bettah a parlĂ© de  la pĂ©riode après le prĂ©sident Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, Mahfoudh en citant les causes de la "crise multidimensionnelle" que connait le pays: l’absence de la neutralitĂ© de l’appareil judiciaire, la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens, le manque de libertĂ©s, la gabegie, le rĂ©gime despotique, l’injustice, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques et la centralisation des pouvoir entre les mains du prĂ©sident Ould Abdel Aziz.

Selon Ould Bettah, Aziz applique à la lettre le système du Somalien, Mohamed Said Berri, en disant que tout est entre ses mains, c’est lui qui juge, qui emprisonne et qui libère quand il veut.

Parlant de l’accord de Dakar, du dialogue et des élections, Ould Betttah a déclaré que seul lé régime en place est responsable de ce qui s’est passé et que le pays continue à vivre.

De ce fait, le leader du CND a souligné dans l’une réponse aux questions que le président Ould Aziz a mis sous le paillasson les clauses de l’accord de Dakar, la constitution mauritanienne et les principes de la démocratie.

Comme solutions à toutes les situations de crises qui secouent le pays depuis cinq ans, Ould Bettah a dit qu’ il faut lancer un dialogue inclusif, instaurer les bases d’une démocratie pluraliste, fonder une Mauritanie dans sa diversité ethnique et culturelle dans laquelle tous les mauritaniens trouveront la justice, la liberté, la sécurité, leurs droits, la valeur de l’unité nationale, la santé, l’éducation et le partage équitable des richesses.

Pour ce qui est de la participation de la COD aux Ă©lections, il a dit prĂ©cisĂ© que si les conditions de transparence sont garanties  de façon concrète, elle participera et dans le cas contraire, elle ne prendra pas part.

Avant de terminer ses interventions, le patron de la CND a signalé que le peuple mauritanien est mûr pour choisir ses dirigeants et il a les mêmes principes que les autres peuples.

Ce qui s’est passé en Tunisie, en Egypte, en Lybie en deux ou trois mois peut se passer à long terme et pacifiquement en Mauritanie et par les mauritaniens eux-mêmes, a-t-il conclut.
tawary


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