Un parti de la MajoritĂ© accuse ceux de la CAP de marchandage dans les positions   
12/09/2012

Le Parti Mauritanien pour la Justice et la Démocratie (PMJD) a publié mardi matin un communiqué au ton très dur dans lequel il répond à celui publié hier par les partis de la Convergence pour une Alternance Pacifique (CAP) s’attaquant au pouvoir en Mauritanie.



Dans le communiqué du PMJD, le président de ce parti, M. Mahmoudi Ould Saïboutt, accuse les formations de la CAP de « marchandage des positions » et de « privilégier leurs intérêts restreints sur ceux du pays ». Dans ce communiqué, le PMJD écrit :
« Dans un communiqué rendu public hier, les trois partis membres de la CAP s’en sont pris violemment au pouvoir du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, dans ce qui semble être un revirement inattendu dans les positions qu’ils avaient adopté, en choisissant d’entrer dans un dialogue avec les partis de la majorité soutenant le pouvoir. Il semble donc, d’après cette sortie particulière que le principe de « contentez-nous ou bien vous allez nous perdre », n’a jamais été absent dans les positions de ce trio qui constitue cette coalition politique.
Et du fait que celui qui n’a pas de principes n’a pas d’amis, les partis de la CAP ont commencé à comprendre que leurs ruses ne prennent pas avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz convaincu de deux faits : le club des opportunistes, qui compte dans ses rangs les partis de la CAP, n’a plus de crédibilité et le sens de l’équilibre, pratiquant maintenant la politique de « ni de ce camp ni de l’autre ». La COD qu’ils ont quitté, espérant avoir des privilèges de la part du pouvoir, n’a plus d’estime pour eux. Ensuite, l’initiative qu’ils ont mise en place n’est faite que pour appâter le président de la République et lui faire croire qu’ils sont en mesure de lui apporter une aide quelconque, dont d’ailleurs il n’a pas besoin, ou encore faire comprendre à la COD qu’ils sont prêts à rejoindre ses rangs maintenant qu’ils sont sûrs qu’il n’y a rien sur la table du Président.
Les allégations de la CAP que le pays « traverse une crise économique et politique » est une « découverte géniale » à laquelle sont parvenus les nouveaux arrivistes, qui regardent la réalité avec des lunettes noires, après que l’appât du gain les ait rendus aveugles à toutes réalités ; ce qui fait qu’en dehors de cette logique, qui leur permet d’avoir ce qu’ils veulent, la situation du pays devient catastrophique.
Messaoud, Boidiel et Ould Horma ont prouvé que leur opposition au pouvoir n’a pas de sens si elle ne permet pas de sceller des transactions juteuses avec le pouvoir, chose que ces partis n’arrivent pas à comprendre qu’elle appartient à un temps révolu.
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz, en bon patriote, n’est pas prêt à acheter les consciences des personnes, parce qu’il a compris, dès son arrivée au pouvoir, que le secret du retard du pays réside justement dans ces marchandages dans lesquels excellent certains hommes politiques qui privilégient leurs intérêts personnels sur l’intérêt général.
Dire que le président de la République prend à la légère l’initiative de Messaoud est une surenchère car il n’échappe à personne que ce sont les initiateurs de ce projet qui ne lui ont pas donné d’abord le sérieux qu’il faut. Et il est étrange que Messaoud qui a dit, il y a moins d’un mois, que Boidiel n’accorde pas de l’importance à son initiative a oublié qu’un dicton arabe dit : « si tu es menteur, soit quand même doté d’une bonne mémoire ».
Il est devenu nécessaire maintenant que le pays tout entier s’accorde à donner raison au président de la République et à le laisse continuer ces réalisations et projets qu’on ne peut citer ici.
Il est temps que l’opposition revoie ses positions et comprend que le déclenchement des « révolutions » n’a pas besoin seulement d’une opposition haïssant le pouvoir mais de l’existence d’une crise réelle capable de transformer les citoyens en révolutionnaires. Comme quoi, l’opposition doit reprendre ses esprits et jouer le rôle que lui confère la démocratie. C’est tout ce que le peuple lui demande.
Nouakchott, le 11 septembre 2012
Le Président : Mahmoudi Ould Saïboutt
Membre de la Majorité présidentielle

 


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