Les partis de la coordination de l’opposition démocratique (COD) ont organisé l’après-midi du 23 juin à Nouakchott un meeting à Nouakchott au cours duquel ses dirigeants ont critiqué la situation prévalant en Mauritanie et demandé le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le meeting tenu à la place Ibn Abbass a été précédée d’une marche qui s’est ébranlée de la place située devant l’ancienne maison des jeunes passant devant le lycée national, Radio-Mauritanie et l’état-major national .
Les observateurs estiment à plusieurs dizaines de milliers le nombre de manifestants ayant participé à la marche et au meeting, intervenu, dans un contexte marqué par l’initiative du président de l’assemblée nationale M. Messaoud Ould Boulkheir visant la décrispation de la tension remontant à la présidentielle de juillet 2009 entre le président Aziz et l’opposition à son régime.
M. Moulaye El Arbi Ould Moulaye M’hamed président en exercice de la COD a exprimé la disponibilité de celle-ci à discuter de toute initiative politique pouvant "faire sortir" la Mauritanie de la crise tout en se méfiant de celles qui "peuvent porter préjudice" à l’avenir du pays et celui de son peuple indiquant par la même occasion que l’affluence aux activités de la COD dénote de l’attachement du peuple mauritanien à son programme ainsi qu’au sauvetage de la Mauritanie. M. Ahmed Ould Dadah président du RFD a affirmé de son coté l’engagement de l’opposition dans le processus du changement et du départ du régime appelant à plus de « sacrifices et d’efforts » et soulignant que le déficit pluviométrique et la sécheresse qui frappent la Mauritanie sont « le résultat de l’injustice érigée » par le régime en place.
Ould Daddah a dénoncé « la gabegie et la dilapidation des deniers publics ainsi que la guerre dans laquelle le président Aziz envoie les fils du pays, sans motifs et sans objectifs ».
Il a accusé le régime de « porter préjudice aux relations avec les pays du voisinage, de saboter leur unité » et mis en garde contre le fait que la Mauritanie est « exposée » à une situation semblable à celle vécue par le Mali.
Plusieurs autres dirigeants de la COD sont intervenus au cours du meeting pour fustiger les politiques menées par le régime dont la gabegie au cours du mariage de la fille du président de la République qui aurait couté la bagatelle de « 300 millions d’ouguiyas et n’a profité à aucun mauritanien» .
L’ex-président Ely Ould Mohamed Vall a indiqué au cours du meeting qu’il n’est plus question «d’avoir peur, car le régime va partir plus vite que prévu, ne laissant que la honte».
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