Le gouvernement mauritanien est prêt à engager un "nouveau dialogue" avec l’opposition, a annoncé mardi 31 janvier à Nouakchott, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. "Nous demeurons toujours convaincus de la nécessité d’un dialogue...
...sans interdit et sans limite", a déclaré le président Aziz qui s’exprimait en marge d’une visite effectuée dans un centre hospitalier de la capitale mauritanienne. Il a également souligné que le gouvernement "ne peut qu’être en faveur d’un dialogue", du moment que ce dernier constitue "l’essentiel de la démocratie et la preuve de son existence et nous demeurons prêts pour le dialogue et nous sommes à l’écoute de tous". Par ailleurs, le chef de l’Etat mauritanien a affirmé que "l’opposition doit reconnaître qu’il y a un président élu, un gouvernement désigné par le Premier ministre et un parlement, pour rendre ce dialogue possible". Il a également assuré que "les autorités concernées sont à pied d’oeuvre pour réunir les conditions permettant l’organisation des élections municipales et législatives dans le pays dans les meilleurs délais et ce dans le respect des prescriptions de la constitution, après avoir surmonté un certain nombre de problèmes". En septembre dernier, un dialogue politique s’était déroulé en Mauritanie, avec la participation de quatre partis d’opposition. Ce dialogue avait conduit a la signature entre les deux parties, d’un document selon lequel le gouvernement s’engage à entreprendre un certain nombre de réformes touchant à tous les domaines "pour un meilleur ancrage de la démocratie et la pérennité des institutions républicaines". Neuf autres partis d’opposition, dont le Rassemblement de forces démocratique (RFD) d’Ahmed Ould Daddah et Tawassoul des islamistes modérés, avaient boycotté ce dialogue qu’ils avaient qualifié de "mascarade ". Ces mêmes partis continuent à revendiquer un dialogue réel et franc pour, selon eux, "sortir le pays de la crise politique".
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