L’armée mauritanienne doit cesser de faire de la politique et défendre le pays menacé par le terrorisme", a déclaré le chef de file de l’opposition mauritanienne Ahmed Ould Daddah au cours d’un impressionnant meeting organisé mercredi 14 décembre à Nouakchott
"L’armée doit revenir dans ses casernes et sur les frontières pour défendre le pays menacé par le terrorisme", a lancé M. Ould Daddah devant des foules nombreuses venues à l’appel de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), coalition de dix formations, en campagne contre les résultats du dialogue tenu récemment par le pouvoir avec quatre partis de l’opposition. "Votre place ne se trouve pas dans les salons et dans l’Administration mais bien dans les casernes et sur les frontières", a-t-il ajouté, s’adressant directement aux militaires qu’il accuse de continuer de gouverner le pays à la faveur du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, un ex-général qui a mené un putsch en aout 2008 avant d’être élu président en juillet 2009. Le public a ovationné Jemil Ould Mansour, leader du parti islamiste modéré Tawassoul (membre de la COD), qui a appelé à l’alternance pacifique au pouvoir pour prévenir la révolution du peuple. Selon lui, cette révolution populaire deviendrait inéluctable en cas de blocage politique. "Vos mains ont été créées pour déposer les tyrans et les traîner sous vos pieds", a-t-il lancé à ses partisans. Les dix partis membres de la COD ont boycotté le dialogue mené fin septembre par le gouvernement avec quatre autres partis de l’opposition. Sur recommandation de ces assises, il est notamment prévu la création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) présentée comme " autonome" ainsi que des amendements constitutionnels criminalisant les coups d’Etat et l’esclavage.
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