Dix partis d’opposition en Mauritanie qui ont décidé de boycotter le dialogue politique national lancé par le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz, vont lancer une campagne d’explication sur leur décision. Cette campagne à destination des militants...
...et des représentations diplomatiques à Nouakchott, a pour objectif "d’expliquer notre rejet de ce dialogue qui ne répond pas aux conditions et objectifs que nous recherchons", a déclaré Mahfoudh Ould Bettah, président de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), à laquelle appartiennent ces partis.
"Nous estimons que l’Etat n’a fait aucune concession s’agissant de l’ouverture des médias publics qui demeurent à la solde du régime" a-t-il ajouté, réclamant par ailleurs "la neutralité de l’administration et de la justice", ainsi que le respect de la liberté de manifester pacifiquement.
Les membres de la COD ayant boycotté le dialogue vont organiser "des réunions de cadres, des marches, meetings et des réunions avec les ambassadeurs occidentaux à Nouakchott".
A l’ouverture du dialogue national samedi, auquel participent les formations soutenant le régime ainsi que quatre partis d’opposition, le président Ould Abdel Aziz et l’opposant Boidiel Ould Houmeid ont appelé toute l’opposition "à rejoindre le dialogue dans l’intérêt de la Mauritanie, de sa stabilité et de sa démocratie".
Le dialogue a lieu autour d’une feuille de route en dix points, comprenant notamment comme thèmes de discussion le respect de l’alternance démocratique et le rôle de l’armée dans les institutions du pays.
Les participants au dialogue ont décidé y d’ajouter la loi très liberticide sur la lutte contre le terrorisme, contestée par l’opposition.
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