Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé l’ouverture samedi 17 septembre d’un dialogue politique ouvert à tous les partis politiques, y compris l’opposition. "Le dialogue national est prévu le 17 septembre, il est ouvert à tous les partis politiques, même ceux...
...qui refusent le dialogue et qui seront les bienvenus s’ils décident de s’y adjoindre" a dit M. Ould Abdel Aziz dans une interview à France 24, publiée jeudi par l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle). "Une majorité de partis politiques (58 contre 10) qui sont soucieux de l’intérêt de leur pays et de sa stabilité vont participer à ce dialogue national et aux élections" législatives, sénatoriales et municipales, récemment reportées sine die pour "garantir la participation de tous", a précisé M Ould Abdel Aziz. Les sénatoriales étaient prévues le 25 septembre, les législatives et les municipales le 16 octobre. Dix partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) avaient affirmé mardi qu’ils n’entendaient pas prendre part à ce dialogue, estimant que "les conditions préalables exprimant la bonne volonté du pouvoir ne sont pas encore réunies". L’opposition avait posé certains préalables qu’elle jugeait "nécessaires pour rétablir la confiance entre les partenaires politiques", incluant l’engagement d’ouverture des médias publics aux opposants et le report des élections. Ces deux revendications ont été satisfaites avec les récentes annonces de Nouakchott sur la libéralisation de l’audiovisuel et le report des élections, ont estimé trois partis de la COD, qui ont jugé ces conditions suffisantes pour aller au dialogue sans leurs alliés de la coalition. Pour dialoguer, les autres membres de la COD exigent du gouvernement qu’il s’interdise "de réprimer" les manifestations pacifiques et assure la neutralité de l’Administration et des forces armées et de sécurité, selon le chef de l’opposition, Ahmed Ould Daddah.
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