CommuniquĂ© de Alliance Populaire Progressiste   
11/08/2011

La diversion et les prises de positions sur des questions objet de controverse au premier desquels figurent le dialogue national, le phĂ©nomène de l’esclavage et l’opĂ©ration d’enrĂ´lement captent, ces derniers jours, l’attention des observateurs de la scène nationale.



Cette polĂ©mique issue des divergences sur ces sujets est exacerbĂ©e par les point de vue de quelques institutions et leaders d’opinion, suite Ă  l’émission « Rencontre avec le peuple Â» dont l’opportunitĂ© avait Ă©tĂ© saisie par le PrĂ©sident de la RĂ©publique Mohamed Ould Abdel Aziz pour promouvoir la vision du gouvernement et sa politique dans le règlement de ces problèmes et d’autres, peut-ĂŞtre, qui intĂ©resseraient l’opinion nationale.
C’est pourquoi, Ă  APP, nous rĂ©itĂ©rons notre attachement au dialogue, Ă©tant convaincus que c’est l’unique voie pouvant extraire le pays de la situation qu’il vit depuis la crise constitutionnelle consĂ©cutive au coup d’Etat du 6 AoĂ»t 2008. Nous affirmons Ă©galement que le dialogue constitue la solution idĂ©ale pour rĂ©gler tous les problèmes de façon Ă  garantir la sauvegarde de l’unitĂ© nationale et le règlement des disfonctionnements sociaux.
Ainsi est-il, plus que jamais, inacceptable d’occulter des problèmes dont l’existence ne fait pas l’ombre de doute car une telle manĹ“uvre s’inscrit en faux avec la volontĂ© sĂ©rieuse de les rĂ©gler. D’oĂą notre position vis-Ă -vis de l’esclavage dont l’éradication exige, en fait, de renforcer l’arsenal juridique relatif Ă  l’incrimination de l’esclavage et ses pratiques, s’engager dans la mise sur pied des politiques et programmes devant garantir l’insertion et la rĂ©habilitation des victimes de ce phĂ©nomènes exĂ©crable. Or cela passe par l’application des rĂ©formes agraires seules susceptibles d’assurer aux victimes de l’esclavage l’accès requis Ă  la possession des terres qu’ils cultivent. Tout comme il convient de donner des instructions fermes et sans ambages aux autoritĂ©s administratives et aux forces de sĂ©curitĂ© pour prendre les mesures dissuasives appropriĂ©es Ă  l’encontre des esclavagistes avĂ©rĂ©s ; rĂ©activer l’appareil judiciaire pour sanctionner les criminels. Le mĂ©pris affichĂ© contre la persistance de l’esclavage minimisant de la sorte ses effets malencontreux et les dysfonctionnements graves qui en dĂ©coulent voire la nĂ©gation pure et simple de son existence bien qu’évidente, par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, n’est qu’une consĂ©cration de cette rĂ©alitĂ© de mĂ©pris doublĂ©e d’une volontĂ© de pĂ©rennisation de ce phĂ©nomène exĂ©crable, source d’incitation au radicalisme des positions aussi bien des esclaves que leurs dĂ©fenseurs.
Quant à l’opération de recensement en cours, l’extrême lenteur et la complication, qui en caractérisent le déroulement, la compliquent pour la majorité des citoyens, notamment, ceux disposant de moyens faibles ou résidant dans des zones rurales et les points reculés. Ainsi, et conformément aux précédentes déclarations du Président du parti, Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr à ce sujet, lesquelles expriment la position officielle du parti, il importe de corriger les procédés du recensement tout en dotant celui-ci de moyens et de formules capables de garantir à l’opération plus de fluidité et de transparence.

Nouakchott, 11 août 2011

La Commission de Communication

 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés