Au moment où la Coordination de la Jeunesse du 25 février s’engage dans une logique de dialogue avec les autorités autour de sa plate-forme revendicative, elle apprend avec stupéfaction et indignation la répression barbare par laquelle la police anti-émeute
a dispersé, dans la soirée du jeudi 05 août, les militants antiesclavagistes du mouvement IRA qui étaient réunis en sit-in devant les locaux de la Brigade Spéciale en charge de la Protection des Mineurs depuis quelques jours.
Cet incident grave n’est pas de nature à encourager la recherche d’un climat socio – politique apaisé.
Elle considère, par ailleurs, que le Régime est seul responsable et doit assumer les conséquences de sa répression contraire à l’esprit et à la lettre de la constitution Mauritanienne et aux principes des droits humains. La Coordination se déclare aussi profondément choquée par la poursuite de la détention dans des lieux inconnus de treize (13) jeunes du mouvement IRA arrêtés sur les lieux.
La coordination, fidèle à ses principes de liberté, d’égalité et de justice, condamnant l’usage démesuré de la violence par les autorités, exige :
La sanction des responsables sécuritaires de l’agression violente des défenseurs de Droits humains réunis en sit-in pacifique, La prise en charge, sans parti pris, par la justice des présumés cas d’esclavage présentés par tous militant des droits humains, La libération, sans conditions, des jeunes du mouvement encore détenus.
La Coordination exprime, enfin, son souhait de voir les autorités du pays traiter la question de l’esclavage avec rigueur et sérénité, loin de toute surenchère et d’esprit partisan, par la stricte application de la loi en vigueur.
Nouakchott, le 6 août 2011
La Coordination de la jeunesse du 25 février
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