L’UFP a publié deux communiqués récents, le premier centré sur la hausse vertigineuse des prix, à la faveur de la protection que le régime assure à toutes sortes de monopoles et de son incapacité à initier ...
...une quelconque mesure de nature à limiter notre dépendance économique vis-à -vis de l’étranger, s’agissant surtout des produits de première nécessité.
Le second communiqué de l’UFP a fustigé, quant à lui, le spectacle des destructions et des tracasseries, humiliations et interpellations pratiquées par le régime dans la plupart des quartiers de Nouakchott et de certaines villes de l’intérieur sous prétexte de suppression des quartiers périphériques, ce qui suppose, selon la stratégie du pouvoir, l’éradication des habitants des bidonvilles eux-mêmes.
En réaction à ces communiqués de l’UFP, l’UPR (parti au pouvoir) a rendu publique une déclaration dans laquelle il s’attaque avec virulence non pas aux positions du parti, mais plutôt à la personne du président, Dr Mohamed O/ Maouloud en des termes sinon vulgaires, en tout cas peu amènes. Mohamed O/ Maouloud n’a fait que démasquer et dénoncer comme toujours les combines et les mauvaises pratiques du régime. En effet, s’il est désormais incontestable que Mohamed O/ Abdel Aziz a commis une grave erreur en engageant notre pays dans une guerre par procuration contre AQMI, il est tout aussi vrai que ses thuriféraires se trompent complètement en s’évertuant à faire croire aux Mauritaniens à une prétendue stratégie nationale de lutte contre le terrorisme qui aurait couronné le fameux « dialogue national sur le terrorisme. »
Un cirque dont l’objectif ne visait rien d’autre qu’une tentative du pouvoir de justifier ses expéditions aventureuses aux yeux de l’option nationale et internationale. Stratégie qui d’ailleurs n’a été couronnée que par des soi-disant recommandations très vraisemblablement vouées à rester lettre morte comme l’auront été les fameux slogans et prétendus "réalisations" de la lutte contre la gabegie.
Il suffit, pour en avoir le cœur net, de méditer les récents rapports des organisations internationales. Ainsi, le rapport de "Transparency International" pour l’année 2010, classe la Mauritanie au 143ème rang en lui attribuant, après deux ans de la "guerre de Aziz contre la gabegie" le qualificatif "très mauvais".
Au plan de la sécurité, l’Institut International pour l’Economie et la Paix classe notre pays au 10ème rang des pays les plus dangereux au monde pour l’année 2010, tandis que le rapport annuel de l’ONU nous classe à l’avant dernière place parmi les pays arabes et à la 136ème place mondiale dans son guide de développement humain.
Concernant le secteur de la santé, il suffit de citer le ministre de la santé lui-même qui, dans son discours lors du séminaire sur les politiques de santé publique en Mauritanie, déclarait "la situation sanitaire en Mauritanie est inquiétante du fait de la hausse des taux de mortalité maternelle et infantile, de l’apparition de temps à autre, de maladies épidémiques.
"Il est évident que ce constat du ministre est en- deçà de la réalité, tant il est vrai que le Dr Horma est assez occupé par la rédaction d’articles et tracts insipides et injurieux, s’attaquant aux dirigeants de l’opposition et ressassant les prétendues réalisations de Mohamed ould Abdel Aziz, ce qui lui laisse peu de temps pour s’enquérir des souffrances de milliers de citoyens qui croupissent dans les hôpitaux ou qui peinent à y accéder.
Pour ce qui est de reloger des citoyens déguerpis de leurs taudis dans des bidonvilles de Nouakchott, c’est là un vrai canular. Car la Mauritanie, un territoire immense et à la population limitée, n’a pas besoin de distribuer des parcelles dans la périphérie de Nouakchott, de Rosso ou de Nouadhibou ou encore à MBeïkit Lahouache, mais plutôt d’une vraie politique de l’habitat qui donne aux citoyens l’accès à un logis décent dans des zones aménagées et dotées d’infrastructures communautaires viabilisées.
Il faut dire que les populations transférées des « gazras » de Nouakchott et de Rosso se sont retrouvées plutôt dans des situations de précarité bien pires que ce qu’elles ont enduré durant des décennies.
En effet, après avoir été chassées, brutalisées et parfois incarcérées, elles ont été sommées de déguerpir sans que l’état ne leur fournisse quelque aide que ce soit pour transporter leurs biens vers de nouveaux bidonvilles, qui d’ailleurs ne sont pas appropriés pour les protéger des rigueurs de l’hiver qui pointe à l’horizon.
En tout état de cause, l’Union des Forces de Progrès continuera, en toute circonstance, d’assumer ses responsabilités, en défendant les intérêts des citoyens et en dénonçant les abus, l’incurie et la démagogie du pouvoir en place.
Nouakchott, le 07 novembre 2010 La Commission de Communication de l’UFP
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