«Le recours déposé par le candidat indépendant Mohamed Mahmoud Ould Hannena contre la liste gagnante à la sénatoriale de Bassiknou est injustifiable et ne base sur aucun fondement juridique», affirme un juriste en réaction à une information parue en ce sens le 16 novembre, sur une agence de presse locale.
«Le candidat indépendant n’a obtenu que 49,28% des suffrages exprimés alors que son concurrent, Dr Cheikh Ould Hannena (photo) candidat de l’Union pour la République (UPR) en a obtenu 50,72% , ce qui constitue bel et bien, une majorité absolue» ajoute, ce juriste, professeur de droit à l’Université de Nouakchott. Interrogé sur un second grief avancé par des sources proches du candidat indépendant sur l’obligation de la présence dans le bureau de vote de deux fonctionnaires, le juriste répond : «Conformément à l’article 13 de l’ordonnance 91-029 du 7 octobre 1991, un magistrat et un fonctionnaire étaient bien membres du bureau de vote de Bassiknou, le 8 novembre». Les résultats de la sénatoriale à Bassiknou ont donné Dr Cheikh Ould Hannena vainqueur. Ex-president du parti Sawab duquel il avait démissionné, Dr Cheikh Ould Hannena avait déjà écarté Mohamed Mahmoud Ould Hannena de la mairie de Bassiknou qui était revenue à Youba Ould Sebrou un haratine élu en 2006 sous les couleurs de Sawab.
Quelques temps après, Mohamed Mahmoud Ould Hannena avait obtenu une victoire à l’arraché aux sénatoriales de 2007 durant la transition grâce à l’engagement personnel du président Ely Ould Mohamed Vall.
Plutôt contesté, Mohamed Mahmoud n’a donc pu se maintenir en 2009, malgré une bataille assez rude, dans laquelle une drole d’"astuce électorale" s’est finalement retournée contre son auteur. Il arrive dit-on, que le magicien soit victime de sa propre magie.
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