C’est avec une grande colère et indignation que le Parti du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) a pris connaissance de la tuerie sauvage perpétrée par la junte militaire au pouvoir en Guinée contre ses pacifiques citoyens.
L’usage abusif et contre-nature des balles réelles contre les foules de manifestants opposées à la candidature du chef de la junte, Capitaine Moussa Daddis Camara, aux élections présidentielles prévues en Janvier prochain, a conduit à l’assassinat sauvage de plus de 150 citoyens guinéens et blessé plus de 1200 autres, sans compter la fréquence des cas de viol des femmes ainsi que l’atteinte aux biens matériels et l’intégrité physique des hautes personnalités.
Les informations qui continuent de parvenir font état de massacres, de répressions et d’exactions de tout genre, se déroulant en ce moment même sur le territoire Guinéen.
Cette hécatombe est survenue suite à la décision des partis de l’opposition et des forces vives de la nation, d’organiser une manifestation pacifique, rejetant les velléités du Capitaine Daddis Camara de se maintenir au pouvoir par la force, en entérinant le fait accompli par l’organisation d’une mascarade électorale dont il ne peut être que l’unique vainqueur.
Il est de notoriété publique que Daddis Camara s’est engagé, dès sa prise du pouvoir, à débarrasser le pays de la dictature et à ne pas se présenter aux élections contrairement aux habitudes des putschistes.
Par la suite, il a renié ses engagements, prétextant et prenant exemple sur « son frère Mauritanien » ; comme il se plaît à le répéter à maintes occasions.
Le RFD condamne énergiquement cette boucherie sauvage et exprime solennellement son entière solidarité avec le peuple frère de Guinée, les dirigeants de ses partis politiques, ses élites nationales et salue la mémoire des martyrs tombés sur le champs d’honneur pour la défense de leur liberté, de l’avenir de leurs enfants et contre la continuité de la dictature militaire qui a transformé le plus riche pays de la sous région en l’un des plus pauvres états de l’Afrique de l’Ouest.
Le RFD lance un appel pressant aux pays voisins, à l’Union Africaine et aux Nations Unies afin de prendre leurs responsabilités, faire cesser les massacres, traduire les assassins et ceux qui ont ordonné les tueries devant la justice.
Contraindre par la suite la junte militaire à quitter le pouvoir pour ouvrir la voie à l’organisation d’élections libres et transparentes, permettant au Peuple Guinéen de choisir ses dirigeants en toute liberté, loin de toute intimidation ou exaction.
Nouakchott, le 29 Septembre 2009
La Direction de la Communication du RFD
UFP : Communiqué sur les massacres en Guinée
Les militaires guinéens (les « Bérets Rouges »), agissant sous les ordres de la junte dirigée par Moussa Dadis Camara, ont tiré à bout portant sur les populations de Conakry, rassemblées à l’appel de l’opposition démocratique dans le stade du 28 septembre.
Selon des témoignages concordants des dizaines de guinéens ont succombé sous les balles des militaires qui ont blessé un nombre encore plus important de citoyens.
L’Union des Forces de Progrès (UFP) exprime sa profonde indignation pour cette tuerie barbare qu’elle condamne avec la plus ferme énergie.
Elle s’incline respectueusement à la mémoire des victimes et affirme sa solidarité avec leurs familles, avec les forces démocratiques guinéennes et le peuple guinéen frère.
Du fait de leur laxisme à l’égard des putschs militaires et des graves atteintes aux lois et règles démocratiques, aux droits humains dont les populations africaines sont les victimes quotidiennes, certaines milieux en Europe, notamment en France et au sein de l’Union Africaine, portent une grave responsabilité dans la tournure des événements politiques en Guinée.
En effet, le Capitaine Dadis Camara s’est prévalu de leur complaisance à l’égard du putsch en Mauritanie pour légitimer sa fuite en avant.
L’Union des Forces de Progrès lance un appel pressant à l’ensemble des forces démocratiques en Afrique et dans le monde pour se mobiliser et faire échec aux putschs en Afrique, en particulier en Guinée.
Nouakchott le 28 septembre 2009
La Présidence de l’UFP
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