Trois des dirigeants du Parti du Rassemblement du Peuple Mauritanien (PRPM) ont rencontré le 24 avril le président du Sénat M Ba M’baré «président de la république par intérim» depuis la «démission» le 15 avril du général Ould Abdel Aziz de la présidence du Haut Conseil d’Etat, la junte militaire qui dirige le pays depuis le putsch du 6 août 2008.
La Télévision de Mauritanie a diffusé des images où l’on voyait Ba M’baré souriant dans son bureau au Sénat lors de la rencontre avec Kaba Ould Elewa, Baba Ould Sidi et Mohamed Ould Sid’Ahmed , respectivement, députés de Kankossa, de Mederdra et sénateur de Boumdeid , tous , dirigeants du PRPM, un nouveau parti comptant parmi ses dirigeants, le député de Ouadane, Dr Louleid Ould Weddad.
Ce parti, avait pris ses distances avec la junte au pouvoir notamment depuis le création de l’Union pour la République (UPR), un parti dévoué à la personne du général Mohamed Ould Abdel Aziz et animé par le gros lot des députés frondeurs, envoyés à partir du mois de mai 2008, à l’assaut contre le président renversé Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Les trois parlementaires du PRPM ont déclaré par la voix de Baba Ould Sidi à leur sortie d’audience, qu’ils sont venus «féliciter» le président Ba M’baré et abordé avec lui «les développements sur la scène nationale».
Nous l’avons informé -a indiqué Baba Ould Sidi- que nous sommes un parti de la majorité, ouvert à tous les acteurs, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Et de poursuivre : «Nous avions contacté tous les présidents des partis de la majorité et de l’opposition et nous constatons, que tous, cherchent l’intérêt du pays, sa sécurité et sa stabilité» . Et Baba Ould Sidi de conclure par un appel au dialogue : «quand les acteurs se retrouveront, tout sera possible. J’espère que cela se produira et qu’ils feront dans l’intérêt du pays des concessions réciproques».
Le PRPM n’a pas présenté de candidat à la présidentielle du 6 juin et n’a pas non plus apporté son soutien à un des candidats en lice.
D’ailleurs, dans la dernière déclaration de son porte-parole Meimoune Ould Abdi, le RPRM a condamné la répression dont ont été victimes les femmes parlementaires RFD/FNDD qui manifestaient le 19 avril dernier, contre le putsch et son agenda électoral.
|