«C’est une fuite en avant. Le président démocratiquement élu, est là . Il ne peut y avoir d’élection avant une solution consensuelle à la crise» a déclaré sur «Al Jazeera» Ahmedou Ould Wedia membre de la commission de communication du FNDD (coalition de partis opposés au putsch du 6 août). Ould Wedia s’exprimait lors du journal du «Maghreb Arabe» diffusé par la chaîne qatarie la soirée du 15 avril et réagissait à la démission du président du Haut Conseil d’Etat (HCE-junte), le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
«La Mauritanie est maintenant à l’image d’un avion pris en otage, dont le carburant est le mensonge et la propagande, mais à chaque fois que ce carburant est à bout, le ravisseur de l’avion est obligé de faire atterrir l’avion pour se ravitailler en mensonges avant de décoller de nouveau, vers l’inconnu» a indiqué M. Ghoulam Ould Hadj Cheikh (photo) dirigeant du FNDD qui réagissait à chaud, quelques heures après la démission du général Ould Abdel Aziz de la présidence du HCE. M. Ghoulam a ajouté: «Le pire, c’est l’instrumentalisation du conseil constitutionnel qui se met au service du ravisseur, comme si la vacance du pouvoir date d’aujourd’hui et comme si Mohamed Ould Abdel Aziz a prêté, une fois, serment devant ce conseil constitutionnel». «Il s’agit là d’un mépris pour le peuple. Le pouvoir qui a été pris de force est confié provisoirement en attendant qu’il soit récupéré lors d’une élection unilatéralement organisée» a-t-il conclu.
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