Discours du Président du HCE à Akjoujt: Réaction du FNDD   
15/03/2009

Les propos tenus par le général limogé Mohamed Ould Abdel Aziz  au cours de sa nouvelle tournée carnavalesque en Inchiri et dans lesquels il reconnaît que ce qu’il s’entêtait à qualifier de « mouvement rectificatif » était bel et bien un coup d’Etat militaire, réconfortent le Front National pour la Défense de  la Démocratie(FNDD), ses alliés, ses sympathisants et l’ensemble des forces démocratiques de notre pays et du monde, dans leur rejet du coup de force du 06 Août 2008 et leur lutte acharnée pour sa mise en échec.



Après le renversement de la légalité et la prise des institutions républicaines en otage ; après la confiscation des libertés (d’expression, de manifestation et même de circulation) ; après l’instrumentalisation des médiats publics et parapublics, les pamphlets nerveux que le chef de la junte profère chaque fois qu’il prend la parole viennent de s’enrichir d’une revendication par le général limogé d’immixtions éhontées dans le travail de la justice, d’une volonté manifeste de transformer les juges (traités, au passage, de corrompus) en simples supplétifs du pouvoir militaire et de dompter le peu d’indépendance qui reste encore à la presse privée, dont les professionnels sont qualifiés d’irresponsables et de mystificateurs !

Face à cette escalade verbale qui révèle à quel point le général limogé perd de plus en plus son sang-froid et laisse présager des actes encore plus irréfléchis de sa part, le FNDD :

1- réitère sa condamnation du coup d’Etat perpétré le 06 Août 2008 et désormais entièrement assumé comme tel par le général limogé Mohamed Ould Abdel Aziz  et exige la restauration immédiate de la légalité constitutionnelle incarnée par le Président de la République Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ;
2- attire l’attention de la communauté nationale et internationale sur le caractère vindicatif, menaçant et calomnieux des propos tenus par le général putschiste et sur  les risques de dérives répressive qu’ils laissent présager ;
3- invite tous les mauritaniens à faire abstraction de leurs différences et à se mobiliser pour la préservation de l’indépendance de notre justice et de la liberté de notre presse indépendante ; toutes deux gravement menacées par le général Mohamed Ould Abdel Aziz ;
4- met la junte en demeure de libérer immédiatement le Premier Ministre, Yahya Ould Ahmed Elwaghf et ses camarades détenus politiques ;
5- appelle la communauté internationale et les partenaires au développement et ami de la Mauritanie à poursuivre leur soutien au combat du peuple mauritanien pour la défense de ses acquis démocratiques.

Nouakchott, le 15 Mars 2009     

La Commission de communication


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