Le Front National de la Défense de la Démocratie (FNDD-coalition de partis anti-putsch) a tenu en milieu de journée du lundi 23 février 2009, un point de presse au siège de l’UNAD qui en assure la présidence tournante. Au menu de la conférence, la disponibilité du Front anti-putsch à aller au dialogue avec les autres acteurs politiques concernés pour envisager une solution de sortie de crise politique.
La coalition de partis politiques qui luttent depuis 7 mois pour faire échouer le coup d’Etat, bien qu’étant disponibles à dialoguer, pose comme préalable et comme d’habitude d’ailleurs, l’échec du coup d’Etat perpétré le 06 août 2008 par les militaires et le retour à l’ordre constitutionnel.
Autrement dit, le Front qui salue l’initiative prise par la communauté internationale en vue d’une solution de sortir de crise, «confirme son rejet catégorique de l’agenda unilatéral proposé par la junte, son refus d’accepter toute démarche unilatérale d’agenda de sortie de crise, telle que proposée par les putschistes et tient à ce que toute élection présidentielle s’inscrive dans un processus global de solution de la crise mauritanienne ».
Le Front continue également à « poursuivre, parallèlement, à l’échelle des différentes organisations internationales concernées, les démarches destinées à conférer un caractère universel aux sanctions individuelles ciblées qui s’appliquent à la junte et ses soutiens, en vue de garantir le retour à l’ordre constitutionnel ». Les partisans du président renversé le 6 août disent que le dialogue ne peut se faire en dehors de la Constitution qui a tout prévu en cas de crise politique. Ils exigent aussi que ce dialogue qui va être impulsé par le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouammar Ghaddafi, de surcroît président en exercice de l’Union Africaine, se fasse en présence de toutes les organisations internationales, notamment l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Ligue Arabe … tous les acteurs présents à la réunion du 20 février à Paris. C’est dans ce cadre que le Front «appelle les autres parties prenantes à en faire autant, à s’abstenir de toute démarche unilatérale de nature à saper les efforts de dialogue et à libérer les détenus politiques pour la création d’un climat favorable à la définition d’une solution consensuelle et conforme à la Constitution ». Même si les partis politiques réunis au sein du Front montrent leur disponibilité à aller au dialogue et «à cœur ouvert», il n’en demeure pas qu’ils ont réitéré «leur mise en garde à l’opinion nationale et internationale … quant aux manœuvres dilatoires auxquelles le Général Ould Abdel Aziz nous a habitués depuis le 06 août 2008 ». C’est d’ailleurs pourquoi, le Front a demandé à la presse, notamment internationale, «un traitement non classique» (allusion à la probable manipulation qui pourra être faite par certains de ces medias trés favorables à la junte) de l’information du jour, précisement de la nouvelle disposition à aller au dialogue que le Front qualifie «d’historique». Compte rendu Ibou Badiane
Communiqué de presse Le FNDD prend acte et se félicite des résultats de la rencontre du Groupe de contact International sur la Mauritanie, tenue le 20 février 2009 au siège de l’OIF à Paris. Il se félicite de l’inauguration par la Communauté Internationale, sous l’égide de l’Union Africaine d’un processus cohérent en deux directions distinctes, mais qui s’accompagnent nécessairement: L’une rejetant le coup d’Etat et la violation flagrante de la constitution qui en découle, par l’application de sanctions individuelles ciblées aux auteurs du putsch et à leurs soutiens civils à l’échelle de l’ensemble de la Communauté Internationale ; Et l’autre initiant un dialogue, entre tous les acteurs politiques mauritaniens, sous l’égide de la Communauté Internationale, dirigée par l’Union Africaine. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans l’esprit du Communiqué du 21 Novembre 2008 du Groupe de Contact International sur la Mauritanie, qui constitue le cadre de référence pour la solution de la crise politique, et correspond à la mise en œuvre du paragraphe V de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 168ème réunion, tenue le 5 février 2009. Le FNDD note avec satisfaction que le Groupe de Contact International : -Confirme son rejet catégorique de l’agenda unilatéral proposé par la junte, confirme son refus d’accepter toute démarche unilatérale d’agenda de sortie de crise, telle que proposée par les putschistes ; tient à ce que toute élection présidentielle s’inscrive dans un processus global de solution de la crise mauritanienne ; -Poursuit, parallèlement, à l’échelle des différentes organisations internationales concernées, les démarches destinées à conférer un caractère universel aux sanctions individuelles ciblées qui s’appliquent à la junte et ses soutiens, en vue de garantir le retour à l’ordre constitutionnel.
Le FNDD saisit cette occasion pour exprimer sa disponibilité à participer au dialogue politique qui sera organisé sous les auspices du Président de l’Union Africaine, Mouammar Ghaddafi, Guide de la révolution libyenne et appelle les autres parties prenantes à en faire autant, à s’abstenir de toute démarche unilatérale de nature à saper les efforts de dialogue et à libérer les détenus politiques pour la création d’un climat favorable à la définition d’une solution consensuelle et conforme à la Constitution.
Le FNDD rappelle que toute solution durable de la crise politique en Mauritanie passe par la mise en échec du coup d’Etat et le retour à la légalité constitutionnelle, à travers le rétablissement du Président élu, Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dans la plénitude de ses prérogatives.
Le FNDD réitère sa mise en garde à l’opinion nationale et internationale et les incite à la vigilance quant aux manœuvres dilatoires auxquelles le Général Ould Abdelaziz nous a habitués depuis le 06 Août 2008, jouant toujours les prolongations dans une tentative désormais vaine de faire admettre son coup d’état. Nouakchott, le 23 Février La Commission de Communication du FNDD
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