Une loi votée le 19 février 2009 par la majorité parlementaire favorable à la junte au pouvoir en Mauritanie depuis le 6 août 2008, a fixé de nouvelles conditions aux candidats à la magistrature suprême.
Ces conditions nouvelles, portent sur le relèvement du nombre de conseillers municipaux requis pour valider la candidature à la présidence (à 100 signatures ai lieu 50 auparavant) parmi lesquelles cinq maires, et la paiement au trésor public d’une caution financière de 5 millions d’ouguiyas (plus de 14.000 euros).
Cette caution ne sera remboursée qu’aux candidats qui réuniront plus de 2% de suffrages, au lieu de 1% , comme stipulé dans le texte de la l’ancienne loi, qui ne fixait pas de telles conditions, permettant ainsi à des troubadours, des farfelus -et même des fripouilles- de se présenter à l’élection présidentielle.
La présidentielle de mars 2007 avait connu un nombre important de ce genre de candidatures, parce que la classe politique mauritanienne avait refusé en 2006, de manière incompréhensible et irresponsable, que des conditions , autres, que la nationalité, la religion et l’age, soient fixées aux prétendants à la présidence de la Mauritanie.
Les députés ont également voté une loi instituant une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) composée de 15 membres et chargée de gérer le processus électoral devant mener à la présidentielle.
Mais la mise en place d’une tel organe de supervision des élections qui doit être consensuel, posera problèmes, parcequ’en plus des députés du FNDD (coalition de partis anti-putsch) qui boycottent les sessions du Parlement depuis le 6 août 2008, le RFD s’est retiré de la séance du parlement dans la quelle, la création du nouvel organe de supervision des élections a été votée.
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