Le 28 Novembre ne peut plus jamais être ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté pour toutes nos populations, noires et arabo-berbères confondues.
Depuis le 28 novembre 1990, ce grand jour de libération du colonialisme français s’est transformé en un Jour de douleur et de grande souffrance, un Jour de larmes, un Jour de deuil, de tristesse pour toute la communauté négro-africaine et plus particulièrement pour tous ceux et toutes celles qui ont perdu des êtres chers. L’Etat mauritanien a pendu dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 à Inal 28 militaires parce qu’ils étaient Noirs et non Arabo-berbères : 1 - l’Adjudant-chef Abdoulaye DJIGO 2 - 1ére classe Samba Baba NDIAYE 3 - 1ére classe Samba Oumar NDIAYE 4 - 1ére classe Ibrahima DIALLO 5 - 1ere classe Mamadou Hamadi SY 6 - Sergent Mbodj Abdel Kader SY 7 - 2éme classe Samba Demba Coulibaly 8 - 2éme classe Demba DIALLO 9 - 1ére classe Amadou Saïdou THIAM 10 - 1ére classe Mamadou Oumar SY 11 - 1ére classe Abdarahmane DIALLO 12 - 1ére classe Mamadou Ousmane LY 13 - Caporal Mamadou Demba SY 14 - Soldat Alassane Yéro SARR 15 - Caporal Amadou Mamadou BAH 16 - Sergent-chef Lam Toro CAMARA 17 - Sergent chef Souleymane Moussa BAH 18 - 2éme classe Oumar Kalidou BAH 19 - Sergent Amadou Mamadou THIAM 20 - Sergent Samba SALL 21 - 2éme classe Abdoulaye Boye DIALLO 22 - 1ére classe Cheikh Tidiane DIA 23 - 2éme classe Samba Bocar SOUMARE 24 - 1ére classe Moussa NGAÏDE 25 - 1ére classe Ciradio LÔ 26 - 1ére classe Demba Oumar SY 27 - Sergent Adama Yero LY 28 - Caporal Djibril Samba BAH Ces 28 Négro-mauritaniens ont été pendus par « leurs frères d’armes » dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 au camp d’Inal (situé du Nord-ouest de la Mauritanie) pour fêter le 30ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. Les Forces de libération africaines de Mauritanie, par devoir de mémoire et exigence morale, demandent solennellement à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays, la Mauritanie, à toutes celles et à tous ceux qui croient scrupuleusement au respect des droits humains : ● de faire désormais de la journée du 28 novembre, un jour de deuil à la mémoire des victimes du racisme et du chauvinisme d’Etat mauritanien. Que ce jour soit pour nous un jour de Grande Communion avec toutes les victimes de la barbarie raciste anti-noir exprimée par le Système fasciste mauritanien. Ce jour, chacune et chacun doit consacrer une minute de silence à la mémoire de nos Martyrs. Le jour où le peuple mauritanien sera libéré de la domination du Système raciste et chauvin la journée du 28 novembre sera consacrée à la commémoration officielle des Martyrs.
En attendant, nous demandons à toutes les Mauritaniennes et à tous les Mauritaniens épris de justice et d’amour pour l’humain et pour notre pays de ne plus jamais participer aux cérémonies commémoratives de l’indépendance de la Mauritanie organisées par le régime raciste mauritanien. ● de demander à l’Union africaine et à la Commission des Droits de humains des Nations Unies d’exiger des autorités mauritaniennes la restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles respectives pour que celles-ci puissent procéder à leurs enterrements selon nos traditions et faire enfin le deuil de leurs défunts membres. ● de demander aussi à l’Union africaine et à la Commission des Droits de humains des Nations Unies d’exiger l’arrestation et le jugement des auteurs et des commanditaires de cette barbarie raciste qui continuent de vivre impunément en Mauritanie. ● de favoriser la création d’un « Comité pour la journée des Martyrs Négro-mauritaniens » (C.J.M.N.M.) qui commencera dés à présent à réunir des fonds destinés à la construction d’un « Mémorial des pendus du 28 novembre 1990 » dans un lieu symbolique après la libération de la Mauritanie du Système chauvin et raciste. Ce mémorial symbolisera tous les Martyrs Négro-mauritaniens. La lutte continue ! Stockholm Le 28 novembre 2008 Le département de la communication des FLAM
|